Accueil >>  VIH/Sida >>  Accès aux ARV et aux soins >>  Actualité

Accès aux traitements du Sida : l’Afrique veut accélérer la cadence...


Le Soleil (Dakar)ACTUALITÉS 24 Mai 2005 By Fara Diaw

Permettre l’accès aux médicaments anti-rétroviraux pour trois millions de personnes vivant avec le VIH  -Sida  , d’ici fin 2005, c’est le défi que l’Organisation Mondiale de la Santé et l’ONUSIDA   veut relever en collaboration avec les pays du monde entier, notamment ceux d’Afrique. Toutefois, on voit à sept mois de la fin de l’année, la nécessité de renforcer la cadence, tout en évitant des dérives qui seraient préjudiciables à la lutte contre le VIH  -Sida  .

Réussir l’initiative d’accès aux médicaments anti-rétroviraux pour trois millions de personnes vivant avec le VIH  -Sida  , d’ici fin 2005, c’est le défi que l’Organisation Mondiale de la Santé et l’ONUSIDA   entendent réussir. Toutefois, comme la date butoir approche et l’on ne semble pas, à l’allure où vont surtout les choses, pouvoir atteindre cet objectif globalement dans le monde et particulièrement dans les pays d’Afrique, continent le plus touché au monde avec 90 % des personnes infectées.

C’est donc pour déterminer les voies et moyens aptes à accélérer la cadence et réussir sans dérapages, cette initiative appelée également « 3 by 5 » (three by five), qu’un atelier de formation se tient depuis le début de la semaine dernière à l’hôtel Ngor-Diarama de Dakar.

Pendant dix jours, une soixantaine d’experts, de médecins, de sages-femmes, d’infirmiers, de travailleurs sociaux et des personnes vivant avec le VIH  , vont voir les possibilités d’élargir les voies d’accès aux ARV   à travers une démultiplication des centres de traitement. Le concept trouve est la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Adolescent et de l’Adulte (PCIMA) qui est selon l’OMS   : « un paquet de guides thérapeutiques et d’outils de formation développé par l’OMS   pour améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH  -Sida   en milieu médical et communautaire, avec le respect des meilleures pratiques ».

« Jusqu’à aujourd’hui, a dit le Dr Issa Touré du bureau de l’OMS   à Dakar, l’accès aux traitements antirétroviraux était cloisonné dans des centres spécialisés, voire des structures de référence, alors qu’il s’agit d’offrir ces médicaments à une grande population grande qui en a vraiment besoin, tant en milieu urbain, qu’en milieu rural, tout en s’entourant de toutes les garanties de sérieux dans le suivi et de rigueur scientifique ».

Pour cela, l’encadrement est assuré par des experts de la formation à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH  -Sida   de l’Université de Dakar, de l’OMS   et d’autres organismes partenaires, dont les Professeurs Papa Salif Sow et Bernard Diop de la clinique des Maladies Infectieuses, du Dr Ndèye Fatou Ngom, du Centre de traitement ambulatoire du Centre Hospitalier National (CHN) de Fann. Ils ont tous une expérience avérée dans la mise en oeuvre stratégique de la politique d’accès aux ARV  , à travers ses volets de sélection selon des critères des malades bénéficiaires, de suivi clinique et biologique, du choix des médicaments à combiner, de prise en charge des effets indésirables (et il y en a), de traitement des infections opportunistes, etc.

Pour le conseiller technique M. Abdou Issa Dieng, venu représenter le ministre de la Santé et de la Prévention médicale et le Dr Ousmane Diouf, de l’OMS  -Genève : « c’est une bonne idée de pouvoir donner à un plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH   ou affectées par le Sida   la possibilité d’accéder aux médicaments ARV   et autres soins contre les infections opportunistes ou appuis nutritionnels.

Le Dr Ousmane Diouf a expliqué que la PCIMA est constituée de supports pour la gestion des médicaments, le suivi des patients et l’aide au respect du traitement. Il vient ainsi, selon lui, combler le manque de formation des prestataires de service qui constitue un obstacle à l’extension et la décentralisation des programmes de traitement anti-rétroviral.

Il a indiqué que pour rendre opérationnel cette Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Adolescent et de l’Adulte (PCIMA), l’OMS   appuie les pays dans le renforcement des capacités des ressources humaines pour le « three by five ». L’atelier doit prendre fin demain.

voir AllAfrica.com


Publié sur OSI Bouaké le mercredi 25 mai 2005

 

DANS LA MEME RUBRIQUE