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Lutte contre le VIH-SIDA : faire des enfants des acteurs


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« Mon ami a le Sida  , ça ne m’empêche pas de jouer avec lui ». Ou encore « le Vih  -Sida  , le pire ennemi des enfants ». Déployés sur des banderoles bien tendues, les slogans étaient plus que mobilisateurs pour le millier d’enfants de la capitale dakaroise venus rallier, la semaine dernière, au stade Alassane Djigo de Pikine la caravane mondiale lancée contre le Sida  .

Initiée par le Mouvement mondial en faveur des enfants et portée, comme l’année dernière, par la Coalition nationale des associations et organisations non-gouvernementales en faveur des enfants (Conafe) au Sénégal, la journée s’est voulue une tribune de sensibilisation à l’endroit des enfants qui ont porté le message.

Pour le secrétaire exécutif de la Conafe, Cheikh Ahmadou Bamba Diaw, il s’agit de « privilégier, cette année, des axes forts : l’éducation, l’information, la formation à travers des relais de vie qui soient des acteurs en direction des autres enfants et aussi par des ateliers méthodologiques ». Ainsi, le tout se décline en des « leçons de vie » initiées pour et par les enfants.

Comme à Dakar, la journée devait également être célébrée simultanément à Fatick, Diourbel et Kaolack, qui reste le bassin centre. Les bassins sud-est (Tamba et Kolda) et nord (Saint-Louis et Matam) seront bientôt visités pour pousser la sensibilisation à l’endroit des enfants.

Le contexte préélectoral fait que les enfants, comme ils l’ont réaffirmé, ont l’intention d’interpeller les candidats éventuels sur le programme qu’ils conçoivent pour la question de l’enfance. Et ils comptent, avec l’appui de leurs encadreurs, confectionner d’ici le mois de janvier un document de plaidoyer. La cible enfance se justifie par l’infection et l’affection dont elle peut être victime. En effet, un peu plus de 5.000 enfants sont infectés, au Sénégal, par le Vih  -Sida  . Et l’infection est souvent le fait de la transmission mère-enfant ou par souillure pour les « enfants de la rue » en contact avec des matériaux dangereux, selon M. Diaw. Pour les enfants infectés et affectés, leur nombre tourne autour de 25.000.

Les enfants seront encouragés à se faire dépister. L’âge mineur de ces enfants fait également que le dépistage ne sera pas des plus aisés. Aussi, la Conafe, avec l’appui de ses soutiens, l’Unicef et Plan International, compte combler le vide juridique par des propositions pour que les enfants âgés de 16 ans puissent se faire dépister.

Aussi, des sketches, poèmes ont été interprétés et déclamés par les enfants pour sensibiliser et mobiliser leurs autres camarades.

I. K. Ndiaye


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Publié sur OSI Bouaké le samedi 23 décembre 2006

 

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