OSI Bouaké - Une étude soulève la question de la prostitution enfantine au Kenya Accueil >>  Orphelins du sida, orphelins et enfants vulnérables (OEV)

Une étude soulève la question de la prostitution enfantine au Kenya


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jeudi 17 aout 2006, 8h13

TORONTO (AFP) -

Les enfants kényans qui se prostituent sont très exposés au virus VIH  , selon une étude présentée par une chercheuse du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), mercredi à Toronto à la conférence mondiale sur le sida  . Selon cette étude, les enfants concernés voient en moyenne cinq clients par nuit et utilisent des préservatifs dans seulement 60% des cas. Les chercheurs ont établi que parmi les prostitués kényans, les enfants avaient plus de rapports anaux, soit dans le but de protéger leur virginité soit à la demande de leurs clients. "Ceci, avec la fréquence des rapports sexuels, est très préoccupant", a déclaré Catherine Sarah Jones, chercheuse à l’Unicef. "De très jeunes enfants (de 11 à 14 ans) ont quatre ou cinq partenaires par nuit", a-t-elle souligné. Seulement 65% des enfants prostitués kényans utilisent des préservatifs, contre 75% pour les adultes, selon cette étude qui s’est penché sur les très jeunes travailleurs du sexe dans plusieurs régions du pays. Beaucoup de ces enfants n’ont pas accès à l’information sur la prévention sur le virus VIH  , pointent les chercheurs. L’utilisation moindre des préservatifs est également attribué à la prise de risques consentie par des touristes en mal de sensations fortes, avance l’étude. "Les adolescents prennent des risques naturellement et les touristes sexuels aussi. Le fait de voyager dans un endroit exotique semble encourager les conduites à risque", estime Mme Jones. L’étude montre que les clients des prostitués enfants ne sont pas seulement des touristes mais aussi des militaires et des hommes d’affaires étrangers et des Kényans. Un rapport plus complet est attendu d’ici à la fin de l’année, ainsi que des recommandations. "Le Kenya sera le premier pays à dire +nous savons ce qui se passe, nous savons dans quelles circonstances et nous savons qui sont les clients+", a ajouté la chercheuse.


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Publié sur OSI Bouaké le lundi 28 août 2006

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