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Une étude contredit les conclusions de la Commission fédérale du sida sur la possibilité pour une personne contaminée d’avoir, sous de strictes conditions, des rapports sexuels sans préservatifs



Une étude contredit les conclusions de la Commission fédérale du sida   sur la possibilité pour une personne contaminée d’avoir, sous de strictes conditions, des rapports sexuels sans préservatifs Selon elle, les risques sont multipliés par quatre.

Les résultats de l’étude ont été publiés vendredi par la revue britannique "The Lancet". Elle a été réalisée par une équipe conduite par le Dr David Wilson, de l’université de New South Wales (Sydney), qui a utilisé un modèle mathématique pour estimer les risques.

La Commission fédérale du sida   (CFS) avait rendue publique sa position en janvier 2008, en se basant sur des données scientifiques. Selon elle, une personne infectée par le VIH   et bénéficiant d’une thérapie antirétrovirale efficace ne transmet pas le virus lors de rapports sexuels si trois conditions sont remplies.

Premièrement, la thérapie doit avoir supprimé les virus dans le sang depuis au moins six mois, de sorte que ceux-ci ne puissent plus être décelés. Deuxièmement, la thérapie antirétrovirale doit être systématiquement suivie par le patient et contrôlée régulièrement par un médecin. Enfin, le patient ne doit pas être atteint d"une autre infection sexuellement transmissible.

Cependant, pour l’équipe de David Wilson, bien que le risque de transmission du virus soit bas, il n’est pas "égal à zéro". Selon elle, le virus ne disparait jamais totalement.

Elle a établi qu’avec une moyenne de 100 relations sexuelles par an sans protection, la probabilité cumulée était de 0,22% par an pour les transmissions de femme à homme et de 0,43% pour les transmissions d’homme à femme. Il est de 4,3% pour les transmissions d’homme à homme.

Sur dix ans et sur une population de 10 000 couples sérodifférents, 215 hommes et 425 femmes seraient infectés après une relation hétérosexuelle et 3524 hommes à la suite de relations homosexuelles. Ce qui correspond, selon le Lancet, à un quadruplement des risques par rapports aux couples sérodifférents utilisant une protection.

Dans un commentaire, le Lancet souligne que pour les Suisses il y a "un seuil" en-dessous duquel une quantité infime de virus ne peut pas provoquer d’infection. Pour les chercheurs australiens en revanche, le risque ne fait que diminuer progressivement, sans qu’il y ait de seuil.

Devant une telle incertitude, il est "sage" de combiner le traitement et les préservatifs, estime la revue.

ats / 25 juillet 2008


Publié sur OSI Bouaké le lundi 11 août 2008

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