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Retard dans la démobilisation des enfants soldats



RFI le 20/04/2009

Inquiétude des organisations humanitaires : la réinsertion des enfants soldats tchadiens dans la vie civile est très difficile à cause de l’insécurité. Il y a deux ans, le gouvernement de Ndjamena et les groupes armés qui avaient signé la paix ont conclu un accord avec l’Unicef pour démobiliser et réinsérer ces jeunes combattants. Mais le mouvement de démobilisation des enfants soldats s’est ralenti depuis la fin de l’année 2007.

Dans une note écrite, l’agence IRIN - rattachée au Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU   - constate que le regain de violence au Tchad a quasiment stoppé la démobilisation des enfants soldats. En 2008, seuls 59 enfants ont été extraits des troupes gouvernementales et des rangs de groupes rebelles et, pire encore, aucun depuis le début de cette année. Les groupes armés continuent même de recruter jusque dans les camps de refugiés qui ont fui le Darfour soudanais et sont aujourd’hui installés à l’est du Tchad.

Sujet tabou par excellence, les autorités de Ndjamena, tout comme les divers chefs rebelles, nient la présence d’enfants soldats dans leurs rangs. Mais de nombreux témoignages, selon IRIN, affirment le contraire. L’année dernière, l’Unicef a commencé un programme de formation notamment en direction d’officiers et de soldats de l’armée tchadienne.

Un spécialiste de la protection de l’enfance à l’Unicef explique que, du côté des rébellions, l’ignorance et le niveau de certains chefs de guerre compliquent le travail. Quand on leur dit « enfant soldat, note ce spécialiste, ils pensent à des petits de 7 ou 8 ans. Pour eux, à 14 ans on est plus un enfant ».

Quelque 10 000 jeunes, âgés de moins de 18 ans, seraient encore associés à ces forces et groupes armés au Tchad. Le recrutement qui s’opère surtout à l’est du pays gagnerait maintenant le sud déstabilisé par l’insécurité qui règne chez le voisin centrafricain


Publié sur OSI Bouaké le mardi 21 avril 2009

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