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SIDA : 300 000 des 330 000 enfants infectés en 2011 viennent d’afrique sub-saharienne


Le Populaire, 29 Novembre 2012 - Le VIH  /Sida   continue de faire des ravages en Afrique surtout au Sud du Sahara, qui héberge 70% des malades. Selon, Dr Ibra Ndoye, « l’Afrique au sud du Sahara, qui héberge les 70% des malades. Mais également, elle enregistre le plus grand nombre de décès », a-t-il déclaré, hier, lors de la présentation par vidéo conférence au siège de Oxfam du rapport de One sur le suivi des engagements dans la lutte contre le Sida   2012. Il soutient qu’« il faut un plan d’urgence pour l’élimination de la contamination de la mère à l’enfant. Parce que sur le 330 000 enfants qui sont infectés en 2011, les 90% viennent d’Afrique sub-saharienne, soit 300 000 enfants ». Avant de marteler : « Nous pensons qu’il est inacceptable que des enfants continuent d’être contaminés alors qu’on a des outils scientifiques pour prévenir cette infection ». Soulevant les questions qui freinent encore l’éradication du VIH  /Sida   surtout la contamination de la mère à l’enfant en Afrique, il martèle : « Je pense que le plus grand problème de l’Afrique, c’est l’accès aux financements. Si les africains ont accès aux moyens financiers ils peuvent bien faire des résultats dans ces épidémies ». Aussi, dit-il : « Nous avons regretté nous les Africains, qu’il n’y est pas de nouveau projet de financement avec la Banque mondiale à 800 millions dans la période 2000 à 2012 de dollars et nous pensons qu’avec l’engagement du nouveau Directeur, la Banque mondiale fera de la santé et du Vih  / Sida   une priorité ». Et face à cette situation, Dr Ndoye d’indiquer : « Nous avons besoin d’une solidarité internationale pour le financement. Je suis tout à fait d’accord que les pays africains respectent les 15% de leur budget national aux dépenses de santé. Mais force est de reconnaître qu’aucun pays africain, vu la pauvreté, vu toutes les priorités de Santé, ne peut à lui seul gérer ça dans son pays. Ils auront besoins de la solidarité internationale ». Donc, « je pense qu’il faudra gérer ce problème de la solidarité internationale si on veut arriver au début de la fin de cette épidémie. Et que les gouvernements des pays développés fassent pression sur leurs industries pharmaceutiques pour avoir des prix à la dimension de pays africains parce qu’ un traitement anti-rétroviral à 30 000 dollars par personne par an c’est trop », ajoute-t-il. Il fait savoir par ailleurs : « On ne peut rêver ’du début de la fin’ que si on a des financements. Et il faut aussi un accès universel aux anti-rétroviraux on peut aller vers l’éradication de ce fléau d’ici 2015 », tout en soulignant qu’ « il faut aussi lever le tabou porté en Afrique sur les plus touchés. Les travailleurs du sexe, des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les personnes qui font des drogues injectables. Parce que je pense que si nous ne les gérons pas bien dans cette épidémie elle va se propager dans la population générale ». Et pour sa part, Dr Sipho. S. Moyo, « les gouvernements africains doivent honorer leur engagement d’Abuja d’allouer 15% de leur budget à la santé. Car, d’après l’estimation, 90 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre l’objectif « le début de la fin en 2015 ».


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Publié sur OSI Bouaké le vendredi 30 novembre 2012

 

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