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L’ONU confirme la présence de Libériens armés à Abidjan



Libération - 23/12/2010 à 11h42

Une Haute commissaire de l’ONU  , « alarmée par les violences occasionnées » par la présidentielle en Côte-d’Ivoire, fait par ailleurs état de 173 personnes tuées entre les 16 et 21 décembre.

Le bruit courrait depuis quelques jours. L’Onuci, l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire, a confirmé, ce jeudi, la présence de combattants armés parlant anglais à Abidjan et les dit d’originaires du Liberia.

« Ils étaient seuls, la nuit, à Abidjan », raconte le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré, interrogé lors d’un point presse sur les preuves dont il disposait, et ajoutant qu’ils sont « lourdement armés ».

La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, s’était inquiétée, mercredi, de la présence de mercenaires de son pays en Côte d’Ivoire. « Nous avons des informations selon lesquelles certains Libériens se joignent à la "guerre" en Côte d’Ivoire, comme mercenaires », avait-t-elle admis à des journalistes à Monrovia. « Quiconque sera pris pour ce type d’action pourra être poursuivi en justice. Ils sont Libériens et selon la loi, ici, ils peuvent être arrêtés pour ce qu’ils font », avertissait-elle.

« 173 meurtres, 471 arrestations »

Par ailleurs, alors que se tient une réunion spéciale, à Genève, du Conseil des droits de l’homme de l’ONU   sur la Côte d’Ivoire, la Haute commissaire adjointe aux droits de l’homme, Kyung-Wha Kang, y a dénoncé les violences dans ce pays, faisant état de « 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires », entre les 16 et 21 décembre.

« Entre le 16 et le 21 décembre, les responsables des droits de l’homme (sur place) ont reçu des informations sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires », a affirmé Mme Kyung-Wha Kang, devant les 47 membres du Conseil des droits de l’Homme réuni à Genève en session spéciale sur la Côte d’Ivoire où la situation ne cesse de se dégrader depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre.

« Cette situation s’est caractérisée par l’usage excessive de la force par les partisans de Laurent Gbagbo », a ajouté la responsable de l’ONU  .

« Il ne doit pas y avoir de détentions, d’enlèvements ou de disparitions forcées, de transferts de populations forcés ou autres moyens coercitifs », a-t-elle exhorté.

(Source AFP)


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Publié sur OSI Bouaké le vendredi 24 décembre 2010

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