Sida : Bristol Myers Squibb, Children Serial Killer

Publié le 9 juin 2010 sur OSIBouaké.org

Act Up-Paris , 9 juin 2010 - Bristol Myers Squibb (BMS) annonce la fermeture en France d’une usine qui produit des traitements antirétroviraux pédiatriques, parce que, selon ses dirigeantEs, elle ne serait pas assez rentable. 4 000 et 7 000 enfants vont se retrouver sans ce médicament qui leur est vital. Act Up-Paris dénonce les dirigeantEs de cette compagnie qui réalisait 8 milliards de dollars de bénéfices net à la fin de l’année dernière, et sacrifie la vie de milliers d’enfants malades.

BMS ferme l’une de ses usines françaises productrices d’antirétroviraux. La fermeture de cette usine signifie que 4 000 à 7 000 enfants vont être privéEs de leur traitement, la didanosine (ddI), en dosage 25 mg. Aucune communication du laboratoire concernant cette décision n’a été faite à ce jour malgré les communiqués des associations de lutte contre le sida   [1] et du principal bailleur de traitements pédiatriques dans les pays en développement UNITAID  . A l’heure actuelle, et alors que l’usine ferme en ce mois de juin, aucune alternative n’a été proposée après l’arrêt de cette production. La didanosine constitue pourtant la dernière option thérapeutique pour les enfants séropositfVEs avant qu’ils et elles ne décèdent.

Le marché pédiatrique n’est pas assez rentable pour un laboratoire pharmaceutique comme BMS, surtout lorsqu’il s’agit principalement d’enfants vivant dans les pays en développement. En effet, grâce à la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME  ), la naissance d’enfants séropositifVEs dans les pays industrialisés a été très fortement réduite, presque éradiquée. C’est donc dans les pays en développement que naissent aujourd’hui des enfants contaminéEs à la naissance, faute de PTME  , inaccessible à beaucoup. Pour BMS, ces milliers d’enfants africainNEs, sud-américainNEs ou asiatiques ne constituent pas un marché suffisamment juteux à leur goût, raison qui semble justifier pour le laboratoire, ce choix criminel.

Act Up-Paris somme les dirigeantEs de BMS de répondre aux questions suivantes :

  • Compte tenu de la fermeture de cette usine, que va-t-il advenir pour les milliers d’enfants concernéEs ?
  • Quelle alternative la direction de BMS propose-t-elle pour assurer la continuité de traitements pour ces milliers d’enfants ?

Act Up-Paris exige :

  • De BMS : qu’il renonce immédiatement à la fermeture de cette usine en France et qu’il réponde aux associations de lutte contre le sida   et à UNITAID  .
  • Du gouvernement français, qu’il condamne la décision de Bristol Myers Squibb de fermer cette usine. et qu’il mette en place, enfin, un impôt sur les bénéfices de l’industrie pharmaceutique pour compenser son cynisme et son absence d’éthique.

Notes

[1] En 2008 lors de la Conférence internationale de Mexico, Act Up-Paris interrompait un symposium de Bristol-Myers Squibb pour dénoncer sa décision d’arrêter de commercialiser le Sustiva® pédiatrique. Deux jours plus tard, Act Up-Paris bloquait le stand du laboratoire sur le site de la conférence :

  • BMS sacrifie la vie des enfants à ses profits et Act Up-Paris et Health GAP (Global Access Project) offrent des jouets à BMS pour les enfants que le laboratoire condamne à mort.

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