Côte d’Ivoire : Risque d’épidémie de fièvre jaune et vaccination

Publié le 14 août 2008 sur OSIBouaké.org

Abidjan, 13 août 2008 (Irin)

Le ministère ivoirien de la Santé a confirmé que 19 personnes avaient contracté la fièvre jaune depuis le mois de mai, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS  ) a averti que la Côte d’Ivoire était exposée à un risque d’épidémie de fièvre jaune « élevé ».

« Depuis le début du mois de mai, Abidjan est menacé par une épidémie de fièvre jaune », a confirmé Félix Blédi Touin, un haut responsable de la santé.

« Trois cas ont été décelés à Treichville et Cocody [des banlieues d’Abidjan]. A ce stade, 19 cas ont été confirmés et 1 500 personnes ont été vaccinées », a-t-il indiqué.

La fièvre jaune est transmise à l’homme par le moustique. Les épidémies touchent en moyenne 20 pour cent des populations des régions touchées, dont la moitié risquent de mourir, selon l’OMS  .

Il n’existe pas de traitement pour les personnes chez qui la fièvre a déjà été diagnostiquée, mais une vaccination peut prévenir l’infection.

L’OMS   a vacciné 26 000 personnes contre la fièvre jaune en février 2006 à Bouna, dans l’est du pays. Une campagne de vaccination a également été menée à Abidjan, la capitale, en 2001.

Le gouvernement ivoirien et l’OMS   ont annoncé qu’une autre campagne de vaccination, prévue pour cette année, devait cibler près de deux millions de personnes à Abidjan.

« Bien qu’une vaste campagne de vaccination ait été menée en 2001, le taux de couverture se situe encore autour de 60 pour cent seulement », a déclaré l’OMS  .

Les premiers symptômes de la fièvre jaune étant semblables à ceux du paludisme, la maladie est difficile à reconnaître, d’après les experts.

Après avoir présenté une fièvre, ressenti des douleurs musculaires et souffert de nausée, la personne infectée [passe par une phase de rémission, suivie d’une phase de rechute] ; la personne souffre alors de jaunisse et présente des saignements oculaires, des saignements de nez et une hémorragie des gencives.

L’insuffisance rénale qui s’ensuit peut entraîner le décès. La fièvre jaune est de nouveau en recrudescence en Afrique, bien qu’un vaccin efficace existe depuis 60 ans.

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