La Fondation Elizabeth-Glaser offre un laboratoire et une clinique...

Publié le 16 août 2007 sur OSIBouaké.org

13 Août 2007

La Fondation Elizabeth Glaser pour le sida   pédiatrique (EGPAF) a offert vendredi et samedi derniers un laboratoire d’analyse biologique et une clinique pédiatrique à l’hôpital Saint Camille et au centre Solidarité action social (SAS) de Bouaké.

C’était au cours de deux cérémonies organisées à cet effet, en présence de Mme Pamela Barnes, présidente du conseil d’administration de EGPAF, de M. Jean Claude Kouassi, président du conseil général de Bouaké, et pour le samedi en présence de Allah Kouadio Rémi, ministre de la Santé et de l’hygiène publique et de deux membres du congrès américain.

A l’hôpital Saint Camille, c’est environ 60 millions de cfa que EGPAF a investis grâce à un financement du plan d’urgence du gouvernement américain contre le sida   (PEPFAR  ) pour achever le bâtiment du laboratoire et l’équiper en matériel. On y compte une salle de prélèvement, le laboratoire proprement dit avec un appareil d’hématologie, de comptage de CD4, de biochimie et d’immunologie. Avec ce laboratoire qui n’a rien à envier à celui d’un CHU, l’hôpital Saint Camille renforce ainsi sa capacité pour répondre aux préoccupations des malades, notamment ceux victimes du VIH  /SIDA  . M. Abonon Grégoire, responsable de l’hôpital, a plaidé pour que des subventions soient accordées à son établissement pour nourrir les 700 pensionnaires qui y sont. "C’est dur pour nous de leur trouver à manger. Ayez pitié de ces malades sinon, ils vont se trouver à la rue", a-t-il affirmé. De son côté, Dr. Essombo, directeur, pays de EGPAF, s’est dit sensible aux préoccupations de M. Abonon. Il a promis de mettre les responsables de l’hôpital en contact avec des partenaires dans la mesure de ses moyens pour aider à la prise en charge des malades en général et des personnes vivant avec le vih   en particulier. Au président du conseil général de Bouaké, Dr. Essombo l’a invité à considérer l’hôpital Saint Camille, "comme l’instrument que vous avez pour toucher les plus pauvres". Ce dernier s’est engagé à octroyer chaque année un budget à l’hôpital.

Le lendemain, au centre SAS de Mme Touré Penda, le ministre Allah Kouadio, représentant le premier ministre Guillaume Soro, a coupé le ruban symbolique barrant l’entrée de la "la première Clinique pédiatrique de l’Afrique de l’Ouest" avec Mme Barnes. La PCA de EGPAF s’est dit heureuse de voir que cette clinique porte le nom d’Ariel Glaser du nom de la première fille d’Elizabeth Glaser qui est morte en 1988 du sida   après avoir été contaminée inconsciemment par sa mère elle-même contaminée en 1981 lors d’une transfusion sanguine. Elle a surtout plaidé pour la prise en charge des enfants séropositifs qui, selon elle, sont encore négligés malgré les efforts des uns et des autres. Elle a aussi exhorté le gouvernement ivoirien à simplifier les procédures de dépistage pour en arriver à un dépistage de routine. Ce que le ministre Allah approuve. Puisque selon lui, il a demandé un inventaire de tous les tests rapides de dépistage qui se font en ce moment en Côte d’Ivoire. "Les meilleurs seront retenus et mis à la disposition du système sanitaire", a révélé le ministre. Pour revenir à la clinique Ariel Glaser du centre SAS, le ministre a publiquement instruit ses collaborateurs pour que cette clinique soit encadrée par le CHU de Yopougon qui est en matière de prise en charge des enfants séropositifs le centre de référence. Pour sa part, Mme Touré Penda, a plaidé pour ne plus que Bouaké soit victime de rupture d’ARV   et de réactif, et aussi pour que son ONG soit décrétée, ONG d’utilité publique. Par ailleurs, elle a révélé qu’au mois de septembre prochain, le SAS de Korhogo inaugurera sa clinique pédiatrique.

La clinique Ariel Glaser comprend, selon M. Diby Brou Charles Joseph, conseiller technique pour les informations stratégiques à EGPAF, des bureaux de consultation, des salles d’observation, pour assistante sociale et un bureau pour médecin. A l’en croire, c’est un hôpital de jour qui s’occupera des enfants séropositifs. La clinique travaillera de concert avec les CHU de Yopougon et de Bouaké.

Coulibaly Zié Oumar

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