Gabon : Le Centre d’accueil et d’accompagnement de Nzeng Ayong accueille des orphelins

Publié le 28 janvier 2007 sur OSIBouaké.org

Libreville - Le Centre d’accueil et d’accompagnement (C2A) du quartier Nzeng Ayong, dans la banlieue de Libreville, a accueilli samedi de jeunes orphelins venus de différents quartiers de Libreville pour partager un goûter communautaire auquel ont participé les tuteurs et les orphelins.

Le Centre va s’impliquer dans la prévention, la sensibilisation et le dépistage volontaire du VIH  /Sida  . Pour démarrer, la présidente de l’Association Sida   Zéro créée en 1998, Mme Perpetue Ndong, a déclaré samedi que « les travaux vont démarrer dès que le laboratoire de dépistage (déjà disponible) sera installé. Cette unité de soins nous a été offerte par l’initiative Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau contre le sida   (ESTHER) ».

« La construction du centre C2A a été achevée le 1er décembre 2006 alors que les travaux ont débuté en 2000 à partir de fonds alloués lors d’un Téléthon en 1998 pour lutter contre la terrible pandémie », explique Mme Ndong.

Deux mois après le démarrage des acticités du Centre dont les frais de fonctionnement et les charges ( électricité, eau, téléphone, etc. ) sont aux soins de ESTHER, au cours de la première année, la structure ne désemplit pas. Forte de 115 membres dont 30 actifs, ce n’est que 4 personnes qui font tourner le C2A de manière permanente.

Au programme dans ce centre, le soutien scolaire pour les Orphelins et les enfants rendus vulnérables par la maladie (OEV  ) et leur mise à niveau scolaire par les membres de Sida   Zéro tous les mercredis après-midi, pour l’instant.

« Nous voudrions offrir à ces enfants le cadre pour venir quand ils le veulent (...) », souhaite Mme Ndong, présidente de l’association Sida   Zéro.

On rappelle que l’initiative ESTHER a été lancée officiellement à Rome le 9 avril 2002 par quatre pays européens : le Luxembourg, la France, l’Espagne et l’Italie. Sous cet acronyme se cache un tout nouveau réseau de solidarité hospitalière entre pays du Nord et du Sud. En mars 2004, le réseau a été élargi à l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique et le Portugal. Depuis 2006, le Gabon a bénéficié de ce programme.

L’initiative ESTHER est un programme de coopération destiné à lutter contre l’épidémie du Sida  , particulièrement meurtrière dans les pays d’Afrique, et à faciliter l’accès aux soins, notamment aux trithérapies. Manque de médicaments, formation insuffisante du personnel et dysfonctionnement des structures de prise en charge : telles sont les principales lacunes des pays africains.

Pour remédier à celles-ci, des hôpitaux des pays industrialisés seront jumelés à ceux des pays en développement pour permettre des échanges de savoir-faire. Ils fourniront également un soutien logistique aux établissements concernés.

L’idée d’un réseau de solidarité hospitalière avait été lancée par le ministre français de la Santé, Bernard Kouchner, lors de la session spéciale de l’Assemblée générale de lutte contre le sida   aux Nations unies à New York en juin 2001. Pour Bernard Kouchner, cette initiative, qui fait de l’hôpital un axe central de la coopération, constitue une première réalisation concrète.

En effet, le programme ESTHER est la continuité d’une démarche qu’il avait engagée en 1998 en lançant l’idée d’un Fonds de solidarité thérapeutique international (FSTI).

A l’époque, ce projet, destiné avant tout à la lutte contre la transmission du virus de la mère à l’enfant, n’avait pas reçu le soutien mondial escompté. Ce fonds n’a eu d’ailleurs d’international que le nom.

On note à ESTHER que les femmes sont en première ligne dans la mobilisation face à la lutte contre le VIH  /Sida   : beaucoup de ces femmes ont, souvent, une histoire personnelle violente face au VIH  , vécue intimement...

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