« On a vu plusieurs bateaux, mais ils ne nous ont pas aidés »

Un an après la mort de 63 migrants dans un bateau au large de la Libye, une plainte a été déposée mettant en cause l’armée française pour non assistance à personnes en danger

Publié le 23 septembre 2013 sur OSIBouaké.org

OSI Bouaké - 23 septembre 2013 - SD - Retour sur le dossier chaud du mois de juin.

« On a vu plusieurs bateaux, mais ils ne nous ont pas aidés »

Libération - Sylvain Mouillard - 18 juin 2013 -

Abu Kurke, le 18 juin 2013. (Photo FIDH) Abu Kurke, le 18 juin 2013. (Photo FIDH)

Rescapé du naufrage d’un bateau de migrants qui a fait 63 morts en avril 2011, Abu Kurke vient de déposer plainte. Avec plusieurs ONG, il pointe l’inaction des navires militaires de l’Otan présents en pleine guerre de Libye.

Abu Kurke est un survivant. Il y a deux ans, ce jeune Ethiopien a failli laisser la vie sur un zodiac d’une dizaine de mètres, censé lui faire gagner l’Italie en moins de 48 heures. L’esquif, parti de Libye avec 72 personnes à son bord, dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, n’atteindra jamais les côtes européennes. Après quinze jours de dérive, il est rejeté à Zliten, localité libyenne. Seuls 11 passagers sont encore vivants. Deux d’entre eux mourront après le débarquement. Abu Kurke fait partie des neufs migrants rescapés.

« Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce à Dieu », confie-t-il. Le jeune homme de 26 ans vit aujourd’hui aux Pays-Bas. Il a fondé une famille, élève un petit garçon. Mais il n’a pas oublié : « Je fais souvent des cauchemars la nuit, je revis cette tragédie. On n’oublie pas facilement la mort de 63 personnes. » Aujourd’hui, Abu Kurke veut « témoigner ». Le voilà à Paris pour raconter son périple et cette « aide qui n’est jamais venue ».

Cette traversée funeste, en effet, s’est déroulée peu après le début de la guerre en Libye. A l’époque, la Méditerranée est quadrillée par les forces de l’Otan. Les avions français, américains et britanniques multiplient les raids pour stopper l’avancée des forces de Mouammar Kadhafi. Le canot pneumatique, durant ses quinze jours en mer, croise à plusieurs reprises la route d’avions, d’hélicoptères et de navires militaires. Dont l’aide ne viendra pourtant jamais.

« Un crime de guerre a été commis »

Pour Abu Kurke, comme pour les ONG qui le soutiennent, il s’agit de « non-assistance à personne en danger ». Deux plaintes contre X, avec constitution de parties civiles, ont été déposées ce mardi, à Paris et Madrid. Une première plainte, déposée en avril 2012, avait été classée sans suite par le parquet de Paris. Stéphane Maugendre, du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), espère que la nouvelle procédure pourra aboutir et déterminera des responsabilités. « Les autorités des différents pays ne peuvent pas se contenter de dire "On n’était pas là" ou "C’est la responsabilité de l’Otan" », explique-t-il.

« Nous pensons, sans l’ombre d’un doute, qu’un crime de guerre a été commis, abonde Gonzalo Boye, l’avocat chargé des démarches auprès de la justice espagnole. Des gens sont morts en raison du manque de réactivité des autorités. » Dans son viseur : les armées française et espagnole, qui auraient ignoré les appels de détresse de l’embarcation, et pourraient être tenues pénalement responsables de la mort des 63 migrants. Depuis de longs mois, un important travail de documentation a été réalisé par les ONG. Lorenzo Pezzani, de l’université Goldsmiths, à Londres, y a participé. « La cartographie, la géolocalisation et les témoignages ont permis d’aboutir à une image précise de ce qui s’est passé. Les réponses apportées par les gouvernements sont lacunaires, au mieux, ou trompeuses, au pire. »

« Le bateau était surchargé, absolument pas stable »

Abu Kurke, lui, n’hésite pas à raconter, encore et encore, son histoire. Il fuit l’Ethiopie en 2007, après avoir écopé d’une peine de six mois de prison pour ses activités politiques. Il passe deux ans au Soudan, puis entreprend de traverser le désert. Il arrive en Libye. « En 2010, j’ai tenté de rejoindre l’Europe une première fois. J’ai été arrêté et condamné à huit mois d’emprisonnement. » A peine libéré, il entreprend de nouveau de franchir la Méditerranée. « On a payé des passeurs avec des amis. Quand j’ai vu le bateau, j’ai eu peur. Il était surchargé, absolument pas stable. Je voulais rejoindre la rive à la nage, mais les militaires libyens risquaient de nous tirer dessus. »

La traversée vire rapidement au cauchemar. A bord, on compte 72 personnes, dont 20 femmes - certaines sont enceintes - et deux bébés. Après quelques heures de navigation, les migrants manquent déjà d’eau. Ils lancent un appel au secours à l’aide de leur téléphone satellitaire. Celui-ci est répercuté par les garde-côtes italiens, toutes les quatre heures pendant dix jours, à l’Otan et aux bâtiments militaires présents en Méditerranée.

Le 27 mars, en fin de journée, un hélicoptère survole le zodiac, largue des bouteilles d’eau et des biscuits. « On lui a montré les bébés, ils ont pris des photos. Mais personne n’est revenu », dit Abu Kurke. Les jours suivants, « on a vu plusieurs bateaux, mais ils ne nous ont pas aidés », ajoute-t-il. Un grand navire gris clair, notamment, s’approche à quelques mètres, sans intervenir. « Les premières personnes sont mortes au bout de trois jours, se souvient le rescapé. La mer était agitée et certains sont tombés à l’eau. On n’a pas pu les remonter à bord. »

Pour survivre, urine et dentifrice

Privée de carburant, l’embarcation dérive lentement vers les côtes libyennes. L’hécatombe se poursuit. « Certaines personnes étaient plus robustes que moi, mais j’ai remarqué que celles qui ont bu de l’eau de mer mouraient plus rapidement. On avait conservé des bouteilles d’eau vides, que l’on remplissait avec notre urine. Quand on avait la gorge trop sèche, on en buvait une gorgée. » Le jeune Ethiopien se « nourrit » aussi de dentifrice : « J’avais vu un capitaine ghanéen faire de même. »

A peine débarqués à Zliten, les rescapés sont incarcérés. Abu Kurke ne rejoindra l’Europe que quelques mois plus tard. Ce sont cette fois les hommes de Kadhafi qui l’y forcent. Une manière de mettre la pression sur les autorités européennes, en guerre contre le « Guide », leur ancien allié.


63 migrants morts en Méditerranée : des survivants poursuivent leur quête de justice

FIDH - 26 juin 2013 -

Deux survivants d’un drame ayant causé la mort de 63 migrants en mer Méditerranée en avril 2011 ont déposé plainte aujourd’hui devant le Tribunal de grande instance de Paris et l’Audiencia Nacional à Madrid, visant la responsabilité des armées française et espagnole pour non assistance à personne en danger. Le Gisti, la FIDH, la LDH et Migreurop se sont constitués parties civiles en France auprès des survivants. La plainte en France fait suite à la décision du Parquet de Paris de classer sans suite une première plainte qui avait été déposée en avril 2012 par plusieurs survivants. Aujourd’hui, le dépôt de plaintes avec constitution de partie civile en France et en Espagne contraint l’ouverture d’une instruction judiciaire dans ces deux pays.

Notre Coalition*, qui soutient les survivants de cette tragédie, attend de la justice française et espagnole qu’elles sanctionnent la violation flagrante de l’obligation de porter secours à toute personne en péril commise par les forces militaires de leur pays qui ont reçu les messages de détresse de l’embarcation en dérive. Rien ne peut justifier qu’aucun secours n’ait été apporté aux passagers du canot pneumatique qui a croisé la route d’avion, d’hélicoptère et de bateaux militaires.

Une enquête de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, publiée en avril 2012, a conclu que, « Les pays dont les navires dans les environs du bateau battaient pavillon ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes ». Dernièrement, la Cour européenne des droits de l’Homme a été amenée à se prononcer sur le sort réservé par l’Italie aux migrants qui tentent de gagner l’Europe par la Mer. Elle a qualifié d’intolérable le mépris et l’indifférence qui leur sont réservés, affirmant que la mer Méditerranée n’est pas une zone de non droit.

Cette affaire met également en cause les forces militaires britanniques, italiennes, canadiennes et belges qui se trouvaient elles aussi à proximité de l’embarcation en dérive. A ce titre, les survivants ont d’ores et déjà déposé plainte en Italie et très prochainement en Belgique. Par ailleurs, au Royaume-Uni et au Canada, où il n’est pas permis aux victimes d’engager elles-mêmes des poursuites, et faute de réponses adéquates des gouvernements respectifs, des demandes de communication d’informations ont été déposées, afin d’obtenir des précisions sur les actions des armées de ces deux pays en Méditerranée à la période des faits litigieux.

Rappel des faits :

En mars 2011, 72 migrants quittent la Libye en guerre, à bord d’un zodiac à destination de l’Italie. Très rapidement, ils perdent le contrôle de l’embarcation et lancent un appel au secours. Leur appel est reçu par les garde-côtes italiens qui adressent alors des messages de détresse à l’OTAN et aux bâtiments militaires présents en mer Méditerranée en indiquant leur localisation. Ces appels seront renouvelés toutes les 4 heures pendant 10 jours. Personne ne leur vient en aide. Le zodiac croise un avion, des hélicoptères militaires, deux bateaux de pêche et un gros navire militaire, qui ignorent ses signaux de détresse. Après 15 jours de dérive, le bateau est rejeté sur les côtes libyennes. A son bord, seuls 11 survivants, dont 2 meurent peu après le débarquement en Libye. 63 personnes, dont 20 femmes et 3 enfants, ont trouvé la mort faute de secours. (Voir, Communiqué de presse, « 63 migrants morts en Méditerranée : l’armée française mise en cause pour non-assistance à personnes en danger », et le rapport de Forensic Oceanography).

Durant l’année 2011, marquée par les crises en Afrique du Nord, plus de 2000 personnes seraient mortes ou disparues en Méditerranée, alors que les eaux au large de la Libye étaient massivement occupées par des forces militaires disposant d’équipements sophistiqués. A l’occasion de cette plainte, notre Coalition rappelle le caractère inconditionnel de l’obligation d’assistance en mer qui s’impose à toute entité présente.

*La Coalition regroupe les organisations suivantes : The Aire Centre, Agenzia Habeshia, Associazione Ricreativa e Culturale Italiana (ARCI), Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione (ASGI), Boats4People, Canadian Centre for International Justice, Coordination et initiatives pour réfugiés et immigrés (Ciré), Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s (GISTI), Ligue belge des droits de l’Homme (LDH), Ligue française des droits de l’Homme (LDH), Migreurop, Progress Lawyers Network, Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), Unione Forense per la Tutela dei Diritti Umani (UFTDU).

Experts Report Life to Die Boat


63 migrants morts en Méditerranée : l’armée française mise en cause pour non-assistance à personne en danger

FIDH - 20 juin 2013 - Communiqué -

Un an après la mort de 63 migrants dans un bateau au large de la Libye, des survivants, avec le soutien d’une coalition d’ONG, ont déposé aujourd’hui en France une plainte mettant en cause l’armée française pour non assistance à personne en danger.

Mars 2011, le chaos s’installe en Libye et des milliers d’étrangers sont contraints de fuir le pays pour échapper aux violences. Parmi eux, 72 personnes d’origine éthiopienne, érythréenne, nigérienne, ghanéenne et soudanaise, embarquent dans la nuit du 27 mars à bord d’un zodiac à destination de l’Italie. Quelques heures après leur départ un avion de patrouille français survole leur bateau et le signale aux gardes-côtes italiens. Leur périple se transforme très rapidement en cauchemar. Ils manquent de carburant, de nourriture et d’eau potable et perdent le contrôle de l’embarcation. Par téléphone, ils lancent un S.O.S. reçu par les garde-côtes italiens qui adressent alors des messages de détresse aux bâtiments présents en mer Méditerranée en indiquant leur localisation. Ces appels seront renouvelés toutes les 4 heures pendant 10 jours. Les eaux au large de la Libye sont alors massivement occupées par les forces militaires qui disposent d’équipements sophistiqués. L’embarcation des migrants est survolée à deux reprises par des hélicoptères. L’un d’eux larguera même quelques bouteilles d’eau et biscuits aux passagers avant de repartir. Puis, rien !

Témoignage de Dana Heile Gebre, l’un des 9 survivants de cette tragédie (en anglais) :

Après 9 jours de dérive, alors que de nombreux occupants sont déjà morts, les migrants croisent un navire militaire. Ils signalent leur détresse et montrent les corps des bébés morts. Mais personne ne leur viendra en aide. Le zodiac est rejeté sur les côtes libyennes après 15 jours de dérive. A son bord, seuls 11 survivants, dont 2 meurent peu après le débarquement en Libye. 63 personnes, dont 20 femmes et 3 enfants, ont trouvé la mort faute de secours.

Résumé du témoignage de Dana Heile Gebre, l’un des 9 survivants de cette tragédie (sous-titré en français) :

Cette affaire, symbole de l’indifférence de l’Europe envers les réfugiés, est aujourd’hui portée par certains survivants devant la justice pénale française. Aujourd’hui, une plainte contre X a été déposée pour omission de porter secours à personnes en péril devant le Tribunal de grande instance de Paris, dans sa formation spécialisée en matière militaire. Il appartiendra à la justice française de faire la lumière sur la responsabilité de l’armée française qui, engagée en Libye pour protéger les populations civiles, a omis de se porter au secours de ces exilés. Ayant nécessairement reçu les messages de détresse, tout porte à croire que les forces armées françaises ont manqué à leurs obligations internationales et nationales de protéger la vie, tout particulièrement la vie en mer.

Le mépris et l’indifférence réservés aux personnes qui tentent de gagner l’Europe pour sauver leur vie sont intolérables. La Cour européenne des droits de l’Homme l’a récemment affirmé avec force dans un arrêt du 23 février 2012. Nos organisations, qui soutiennent les survivants de cette tragédie, attendent de la justice pénale française qu’elle sanctionne la violation de l’obligation de porter secours à personnes en péril, et considèrent que rien ne peut justifier qu’on laisse impunément mourir en toute connaissance de cause un être humain en détresse.

La coalition regroupe les ONG suivantes : Agenzia Habeshia, Associazione Ricreativa e Culturale Italiana (ARCI), Boat4People, Coordination et initiatives pour réfugiés et immigrés (Ciré), Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Migreurop, Progress Lawyers Network, Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)


Une plainte de réfugiés qui dérange la Marine

Libération - 11 avril 2012 - Thomas Hofnung -

Naufrage. En mars 2011, un bateau fuyant la Libye n’a reçu aucun secours des navires présents sur zone.

Au moins 38 témoins, et pas une main secourable. Comme dans le récent film de Lucas Belvaux, mais cette fois en mer Méditerranée, une tragédie a eu lieu, il y a un an, sans que personne ne réagisse. Et sans que personne, aujourd’hui encore, n’assume ses responsabilités. Hier, à Paris, quatre ressortissants éthiopiens, soutenus par plusieurs ONG (la FIDH et le Gisti notamment), ont porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger. Ils mettent en cause la passivité, entre autres, de l’armée française, soupçonnée d’avoir eu connaissance du drame qui se jouait en mer pour des dizaines de clandestins sans être intervenue. Une accusation rejetée par le ministère français de la Défense qui parle de « gesticulation ».

Dérive. Tout commence dans la nuit du 26 au 27 mars 2011. Cela fait une semaine que les Occidentaux ont lancé leur campagne de raids contre les forces du « Guide » libyen. Un canot pneumatique quitte le port de Tripoli avec à son bord 72 personnes - des migrants issus d’Afrique subsaharienne qui fuient les violences dans une Libye où ils sont assimilés à des auxiliaires du régime. Leur objectif : rallier l’île italienne de Lampedusa. Mais, rapidement à court de carburant, ils perdent le contrôle de l’embarcation. Leur dérive va durer quatorze jours. Privés de nourriture et d’eau, les passagers - dont deux bébés et plusieurs femmes - vont mourir les uns après les autres. Quand le 10 avril, par une tragique ironie de l’histoire, le bateau est rejeté par la tempête sur la plage libyenne de Zliten, seules onze personnes ont survécu. Deux d’entre elles décèdent peu après. Or, cette atroce odyssée s’est déroulée à l’ombre d’une armada de navires : ceux de l’Otan, qui surveillaient étroitement le Golfe de Syrte pour empêcher tout ravitaillement en armes de Kadhafi.

Dès le 24 mars, 38 bateaux de diverses nationalités étaient mobilisés pour mener à bien cette opération. Au début de la traversée du canot pneumatique, un avion - français semble-t-il - survole l’embarcation et prend une photo, transmise aux garde-côtes italiens. « Nous avons effectivement le cliché d’un Zodiac lancé à pleine vitesse, absolument pas en détresse, dit-on à Paris. Mais nous avons dénombré une quarantaine de personnes à bord. S’agit-il du même bateau ? »

Les passagers sont ensuite parvenus à prévenir par téléphone satellitaire un prêtre érythréen à Rome, qui alerte à son tour les garde-côtes, puis l’Otan. Personne ne bouge. Plus tard, un hélicoptère portant l’inscription « Army », selon les rescapés, distribue de l’eau et de la nourriture aux réfugiés. Puis plus rien. Les ONG indiquent qu’aucun gouvernement, pas plus que l’Otan, n’a donné d’information précise sur les positions de leurs navires.

Défaillance. Paris, qui assure que ses navires ne croisaient pas dans la zone où le bateau a dérivé, rappelle qu’« il existe par ailleurs des services maritimes spécialement dédiés au sauvetage en mer ». Ni les garde-côtes italiens ni leurs homologues maltais, a priori les plus proches de la zone, ne se sont portés au secours de l’embarcation. Il y a quelques semaines, une enquête menée par des parlementaires du Conseil de l’Europe pointait cette défaillance collective. Sans parvenir à conclure sur l’identité des responsables.


Documents à télécharger ci-dessous :

  • Plainte (PDF – 1.1 Mo)
    PDF - 1 Mo
    Plainte
  • Lettre de soutien aux plaignants signée par plusieurs ONG et adressée au Procureur (PDF – 458.4 ko)
    PDF - 458.3 ko
    Lettre de soutien signée par plusieurs ONG et adressée au Procureur
  • "Life to die boat/Abandonné à la mort" : le rapport de de Forensic Oceanography, experts indépendants sur cette affaire, en anglais (PDF – 8.5 Mo) et en français (PDF – 6.9 Mo)
    PDF - 8.5 Mo
    Rapport sur le bateau “abandonné à la mort”
    Forensic Oceanography : en français
PDF - 7 Mo
"Life to die boat"
rapport de Forensic Oceanography
  • « Vies perdues en Méditerranée : qui est responsable ? », le rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, publié en mars 2012
    PDF - 982.4 ko
    « Vies perdues en Méditerranée : qui est responsable ? »
    rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, publié en mars 2012

  • Photo du logo de l’article : Des réfugiés libyens arrivent en Italie par la mer le 19 avril 2011 (AFP)

Des réfugiés libyens arrivent en Italie par la mer le 19 avril 2011 (AFP)

imprimer

retour au site