Le peuple qui pleure avec les arbres

Nomades, sans droits ni terres, quelques centaines de milliers de Pygmées vivent dans les grandes forêts d’Afrique. Le déboisement massif et la pression des ethnies dominantes menacent leur survie

Publié le 13 janvier 2009 sur OSIBouaké.org

Lola Huete Machado, El Pais, 16-11-2008 (Traduction : Courrier International)

De nombreux Bantous [groupe ethnique majoritaire en Afrique centrale] désignent les Pygmées par l’expression mi Baka [au terme péjoratif de Pygmée, cette population préfère ceux de Baka et de Badgeli]. Ils parlent de ceux – hommes, femmes ou enfants – qu’ils emploient chez eux ou dans les champs, domestiques ou esclaves, ou les deux à la fois. Ils ont à leur service parfois une personne seule, parfois des familles entières.

S’ils tombent malades ici et s’ils meurent de cette maladie du cœur dont vous parlez, il vaudrait peut-être mieux qu’ils aillent dans un autre coin de la forêt, suggère quelqu’un à Roméo Ntinty, un Bantou de 42 ans, chef du village d’Ajoameoojh (400 habitants), près de Lomié, dans l’est du Cameroun. Cette proposition le surprend. Entre-temps, quelques membres de la famille Angoula – dont il est question – se sont rassemblés en silence et observent les visiteurs, des journalistes et des employés des antennes camerounaise et espagnole de l’organisation humanitaire Plan international, venus les voir pour étudier leurs conditions de vie.

Ntinty refuse catégoriquement de laisser partir la famille Angoula. C’est hors de question, s’indigne-t-il. Pourquoi ? Parce qu’ils travaillent pour moi. Ils sont au service de ma famille depuis des dizaines d’années. Veut-il dire qu’il est leur propriétaire ? Exactement. Avant, ils appartenaient à mon père. Maintenant, ils sont à moi. Pour le confirmer, il écrit dans son cahier les noms des familles qui lui appartiennent : les Wombo, les Ngopka, les Mbelanga.

Les Pygmées n’ont aucun droit sur la terre, ils n’ont pas de papiers d’identité et très peu sont scolarisés ; leur état de santé, les conditions d’hygiène dans lesquelles ils vivent et leur alimentation sont précaires, et ils dépendent d’autres ethnies pour subsister, nous avait avertis Denis Tchounkeu, coordinateur de l’association Droits et dignité des Bakas, qui agit ici depuis vingt ans.

L’esclavage existe. Mais, même s’il n’existait pas, le fait est que ni l’Etat ni les Bantous ne nous reconnaissent comme citoyens à part entière, nous avait aussi expliqué Lomié Valère Akpakoua, président de l’Association des Bakas (ASBAK), une ONG intégrée au réseau Recherche actions concertées Pygmées (RACOPY), dont l’objectif est d’améliorer la vie de son peuple. Et aujourd’hui, contrairement à ce qui se passait avant, les Bantous et les Pygmées entretiennent des rapports de confrontation. Beaucoup de conflits portent sur les terres. Nous avons besoin de terres pour survivre.

Les Angoula et leurs voisins vivent dans des huttes appelées mongulu. Ils sont établis dans de petites clairières qui offrent un répit bienvenu dans cette forêt épaisse, oppressante et brûlante, où tout est excessif : la lumière, la chaleur, l’intensité des verts et les moustiques. Jadis, pour rencontrer des Pygmées, il fallait s’enfoncer assez profondément dans la forêt afin de dénicher ces minuscules constructions recouvertes de feuilles de palmier séchées, où ils vivent presque tapis en attendant d’aller chasser. Ces sociétés nomades et étroitement soudées – organisées en couples monogames et en familles nucléaires ouvertes, où les enfants sont libres et se débrouillent tout seuls, les jeunes célibataires ont des relations sexuelles, le divorce existe et les anciens représentent l’autorité – s’établissent provisoirement quelque part, jusqu’à ce que la recherche de nourriture et la mort les poussent à aller s’installer ailleurs. En effet, quand l’un des siens décède, le groupe déménage pour le laisser reposer en paix. Aujourd’hui, on aperçoit de plus en plus de Bakas en lisière de la jungle, errant dans le no man’s land que sont les sentiers forestiers.

En voyant les Angoula, on comprend au premier coup d’œil que ce sont des Pygmées. Tout comme ceux qui surgissent de temps en temps de la végétation, machette en main, un sac de toile ou de paille tressée sur le dos, retenu par une courroie frontale, pour transporter des fruits, des écorces, des baies, du bois… Les adultes ne dépassent pas la taille d’un adolescent, ils ont le crâne large, la peau très foncée, les cheveux noirs et crépus, les yeux exorbités, le nez épaté et les lèvres épaisses. Les Bakas constituent l’une des plus anciennes ethnies d’Afrique, qui descend des premiers habitants du Cameroun. Ils seraient environ 300.000, répartis sur une dizaine de pays. Et leur avenir est incertain – tout comme celui de la plupart des quelque 5.000 groupes ethniques minoritaires du monde, qui représentent pas moins de 300 millions de personnes. Le droit international a largement reconnu leurs droits territoriaux, mais il n’y a pas un seul pays où ils soient à l’abri des persécutions, souligne un responsable de l’ONG Survival International.

Nous sommes arrivés ici après une longue marche, par un chemin tortueux jalonné d’arbustes et d’espèces d’arbres gigantesques. Et nous avons trouvé un paradis. Nous ne sommes pourtant qu’en bordure de la forêt tropicale humide, l’une des grandes forêts de l’Afrique centrale. Plus exactement, c’est la zone du camp BA1 du parc naturel du Dja, désigné comme Réserve de biosphère de l’UNESCO et inscrit au Patrimoine de l’humanité. La plus grande partie de ce territoire est encore vierge, et les Bakas y règnent en maîtres. Leur territoire est la forêt. Excellents chasseurs, ils se nourrissent de viande d’antilope, de porc sauvage, de singe, et pratiquent également la pêche et la cueillette. Guérisseurs reconnus, ils se servent de la forêt comme d’une gigantesque pharmacie dont ils tirent des racines, des écorces et des feuilles aux propriétés médicinales. Amateurs de musique et de chant (le groupe Baka Gbiné a réalisé une tournée en Europe, voir www.baka.co.uk), ils décèlent dans la forêt une infinité de sons et de messages, et elle a selon eux son propre esprit, Edjengui, le dieu généreux qui pourvoit à tous leurs besoins.

Pendant des siècles, ils ont vécu en parfaite symbiose avec leur milieu, et cela n’a jamais posé problème à qui que ce soit. Jusqu’au jour où l’exploitation de l’or vert – le bois – a commencé à prendre des proportions colossales. Le secteur camerounais de la sylviculture a multiplié ses revenus d’exportation par vingt-cinq en dix ans. Aussi, les forêts tropicales du pays sont devenues un filon pour les sociétés forestières, les braconniers, les bûcherons illégaux, les coffres de l’Etat et de nombreux intermédiaires. Afin d’apprécier l’ampleur de cette activité, il suffit d’arriver à la capitale, Yaoundé, par la route à la tombée de la nuit. Avant d’y parvenir, on voit sur des kilomètres et des kilomètres des camions garés sur les bas-côtés, chargés de quatre ou cinq essences d’arbres, qui attendent de traverser la ville. On ne peut traverser Yaoundé que de nuit et jusqu’à 7 heures du matin. Ensuite, nous poursuivons jusqu’à Douala [la capitale économique du Cameroun], puis nous rejoignons le port et enfin l’Europe, raconte François Tsabang, l’un des chauffeurs.

Le bois exotique est à la mode en Europe. L’Italie et l’Espagne sont les meilleurs clients. Les forêts sont la propriété de l’Etat, et une législation est censée régir strictement leur exploitation, mais elle n’est pas appliquée, déplore l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). La jungle est cédée par parcelles à des entreprises qui déboisent aussi vite qu’elles détruisent la flore et expulsent la faune (y compris les hommes). En 2004, neuf sociétés étrangères se partageaient des concessions sur 3,15 millions d’hectares, sur une zone forestière permanente de 12,8 millions d’hectares – contre 16 millions d’hectares en 1989, selon la FAO [Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture]. Ce n’est rien moins qu’une deuxième Amazonie.

La sueur ruisselle à grosses gouttes sur le visage de tous les habitants de la réserve de Dja. Le patriarche Angoula pose avec Ntinty devant les objectifs, mais, bien que le photographe leur ait demandé de se rapprocher, il reste toujours entre eux un vide, un espace physique, une distance immense. Peut-être est-ce dû à la perception que chacun a de sa propre position et de celle de l’autre. L’estime de soi. Individuelle et collective. Hors de la forêt, elle n’existe pas. Nous sommes les derniers des derniers, affirme Heleine Aye Mondo à Abong Mbang, fondatrice du Centre d’action pour le développement durable des autochtones pygmées (CADDAP). Elle-même ne fait-elle pas figure d’exception, en tant que femme et baka ? N’allez pas croire cela ! Chez nous, la femme est fière et jouit d’un grand pouvoir : c’est elle qui construit le mongulu, met les enfants au monde, les élève, et l’homme ne prend aucune décision sans la consulter.

Elle ajoute : Je n’ai moi-même obtenu ma citoyenneté qu’en 2003. Elle me montre un papier, symbole d’une grande victoire : un certificat de naissance, qui permet d’obtenir une carte d’identité. Beaucoup de Pygmées n’ont ni l’un ni l’autre et n’ont aucune idée de la façon de se les procurer. Ils ne maîtrisent ni la langue officielle, ni les mécanismes administratifs, et ne savent pas où s’adresser. Or, sans papiers, nous n’existons pas.

Lorsqu’on interroge Amadou Bocoum, le directeur de l’association Plan international de Yaoundé, sur les groupes les plus primitifs, ceux qui se scarifient la peau, exécutent des danses lors de cérémonies secrètes ou interdites ou vivent entièrement nus, il écarquille de grands yeux, revoyant l’image classique des anthropologues venus chercher au fin fond de l’Afrique des cultures anthropophages millénaires. Ils n’existent plus comme tels. Ils sont tous en contact avec la civilisation. C’est aujourd’hui leur réalité, et leur drame.

Nous devons travailler pour la modernité, conclut-il. Du haut de ses 2 mètres, Bocoum nous confie qu’il est originaire du Mali et que son trisaïeul était également nomade. Son sourire semble nous dire : D’ailleurs, qui ne l’est pas dans ce monde ?

S’ils doivent se fixer, qu’ils le fassent bien. Comme nombre d’autres organisations d’aide aux peuples autochtones, Plan international semble avoir pris son parti de cette philosophie. D’autres, comme Survival International, estiment en revanche qu’avec le processus même de sédentarisation le mal est fait et que s’y ajoutent d’autres problèmes, encore plus graves : des décès dus aux maladies de contact, l’obésité consécutive à la sédentarisation et à l’alimentation industrielle, les suicides, la dépendance aux drogues… Comme elle le dit très clairement dans son rapport d’août dernier, le progrès peut tuer. Les projets qui exproprient les autochtones de leurs terres et leur imposent le progrès sont à l’origine d’une misère incalculable. Cela n’est pas surprenant : le progrès, et avec lui la conviction que ‘c’est nous qui sommes dans le vrai’, a ceci de commun avec le colonialisme qu’il débouche sur une appropriation des terres et des ressources des Pygmées. Or ceux-ci ne survivent pas à cette situation. Lorsque, en revanche, ils vivent sur leurs propres terres et qu’ils choisissent leur propre développement, ils prospèrent, tout simplement. La réflexion d’un Bochiman résumait parfaitement cette situation : D’abord, on fait de nous des pauvres en nous enlevant nos terres, notre chasse et notre mode de vie. Ensuite, on vient nous dire que nous ne sommes rien parce que nous sommes pauvres.

La veille, nous nous sommes arrêtés dans deux villages bakas à l’entrée de la piste (la plupart des parcours de l’Est ne sont pas faits de routes goudronnées ; les meilleures pistes sont celles des exploitations forestières) : Mayos et Menzoh. Le premier est dirigé par un chef baka, Lazard Ngongo, et une directrice du développement, une Bantoue, Georgette Natouma. Ce village est une exception. Il compte quelque 500 habitants bantous et bakas, qui vivent dans des huttes de terre sèche et disposent d’une école mixte, d’un puits et de latrines communes, en plus d’un musée où ils exposent des objets qui les relient à leur mode de vie traditionnel. Colette Yie et Mathieu Sangou, des guides issus chacun de l’une des communautés, montrent chaque objet avec fierté : des armes de chasse, des paniers, le costume de bois pour les cérémonies ou les rites initiatiques. Le chef Ngongo, de petite taille, les dents limées comme le veut la coutume, une grosse moustache et des yeux immenses, hiératique, parle des grandes difficultés à survivre. L’association Plan international a construit nos maisons et m’a donné un téléphone portable. Je lui en suis reconnaissant, dit-il. Mais le centre médical le plus proche est à 10 kilomètres, et la guérisseuse, Thérèse Lendo, 50 ans, a du pain sur la planche. Je soigne surtout les crises d’épilepsie, les coups de folie et les problèmes féminins, explique-t-elle. Nous vivons mieux dans la forêt, confie un groupe d’hommes, mais il y a des restrictions de chasse.

’’On nous a rendus pauvres en nous enlevant nos terres et notre mode de vie’’

Plan international nous assure que c’est dans ce village, et ceux de Bosquet et de Bonando, que nous visiterons ensuite, que l’on apprécie le mieux ses réalisations : l’interaction, l’échange, la participation, la scolarisation, la formation technique et agricole… L’un de ces villages a nommé le premier conseiller municipal baka. Et, à Bertoua, un groupe de Bakas diffuse une émission radio dont le nom est à lui seul un appel : Baka je suis. Nutrition, éducation et terre, résume un représentant de l’Asbak. Tel est le secret pour que leur culture survive. A quoi il faut ajouter l’évolution des mentalités qui se produira avec la prochaine génération.

A Menzoh, c’est un spectacle bien différent qui nous attend : des enfants souffrant de malnutrition, des jeunes désœuvrés qui traînent en bandes, des vieux décrépits et la majorité des hommes adultes rongés par l’alcool – boire étant la seule activité possible parmi ces huttes de terre balayées par la poussière rougeâtre que soulève le passage continu des camions. Un flot qui vient des pays voisins. Comme les larmes de cette forêt qui pleure, disent-ils. Et c’est bien possible : il suffit de voir les troncs abattus de gigantesques sapellis, moabs, ayous, azobés et irokos qui jonchent le sol de la forêt… Celui-ci a un siècle ; celui-là davantage, et celui-là aussi… Si on ne les entend pas vraiment pleurer, ils sont la preuve évidente que les Pygmées voient disparaître leur monde sous leurs yeux. Et ils ne s’y trompent pas.

S’ils avaient encore un doute, il leur suffirait de consulter sur Internet les rapports d’organisations comme l’OIBT, le GITPA (Groupe international de travail pour les peuples autochtones), le WWF (World Wildlife Fund) ou le WRM (World Rainforest Movement). Ceux de Greenpeace ne sont pas moins éloquents. La forêt africaine des grands singes s’étendait jadis d’un bout à l’autre de l’Afrique, du Sénégal à l’Ouganda. Ce n’est plus le cas. Près de 85% de cette forêt primaire a été détruite et l’industrie forestière menace le reste. Depuis le dernier Sommet de la terre, à Río, l’Afrique tropicale a vu son taux de déforestation augmenter de 25%.

Lorsque nous repartons, tous les villageois de Menzoh se regroupent pour la photo : des visages marqués par la tristesse, une détérioration physique notable. Ils n’ont rien à faire, pas grand-chose à manger et moins encore pour se développer, faute d’avoir été préparés à ces temps nouveaux. Ils ne vivent que par le cercle vicieux des aides des ONG, qui s’efforcent elles-mêmes de le briser. Pierre Katabo, directeur de Plan international à Bertoua, qualifie l’intervention de son ONG d’action d’urgence.

En poursuivant vers l’est, en route pour Yokadouma, où se concentrent 40% des Pygmées, entre les camions en panne au milieu des pistes et des lieux de vie, nous rencontrons des villages de bûcherons qui évoquent l’image que l’on peut se faire des villes de mineurs de l’Ouest américain : une odeur de bois mouillé, à peine éclairés, beaucoup de main-d’œuvre et d’outils, la cantine et les prostituées assises dans les cabanes. Bien sûr, mieux vaut ne pas s’arrêter, ni franchir les grilles, ni accéder aux pistes réservées, ni même poser de questions. Il est vrai que les exploitations forestières fournissent des emplois ; cependant, la majeure partie des bénéfices ne va pas à la communauté, mais aux intermédiaires, raconte Victor Amougun, président du Centre pour l’éducation, la formation et l’appui aux initiatives de développement (CEFAID).

A Yokadouma, ville frontière – avec tout ce que cela comporte de pauvreté, délinquance, missionnaires, bordels, magasins, passage et nouveaux venus en quête de débouchés –, les Bakas vivent dans une situation de détresse extrême, ajoute-t-il. Partout où ils vont, on les considère comme des intrus. Le CEFAID les accompagne et les conseille afin de leur apprendre à se défendre face à la bureaucratie et à la justice, et les encourage à dénoncer les abus dont ils sont victimes. Le grand problème, c’est l’ignorance. Leur connaissance de la forêt est immense, mais personne ne la reconnaît. Au Congo, beaucoup sont embauchés comme guides, précise-t-il. Ici, au Cameroun, les forestiers font parfois appel à eux pour identifier des essences d’arbres recherchées – destinées à la coupe. Ou bien pour chasser certains animaux. Ensuite ils les mettent en prison pour braconnage. Ils les trompent. Eux n’ont plus confiance. Et pourtant, certains travaillent dans les exploitations. Que voulez-vous qu’ils fassent d’autre ?

Martin Sigawie, de l’ethnie bimbo, nous conduit ensuite à Akambi, où est né hier Banguy Heman, un petit Baka dont les parents ont des papiers, un nom et un prénom. Après des heures de marche dans la chaleur étouffante de la forêt, nous voyons apparaître Madeleine Ayola, Madeleine tout court, Emilienne et son bébé, et Mary. Aucune de ces jeunes femmes n’a plus de 14 ans. Elles ne savent ni lire ni écrire, elles n’ont jamais vu un appareil photo numérique, ni leur reflet dans un miroir. Elles montrent leur maison, leurs bébés et leurs vêtements à l’étrangère blanche venue les voir. Puis elles s’assoient pour regarder. Et elles chantent. On ne peut que se demander ce que le sort leur réserve.

Et, au milieu de la clairière, seuls, entourés d’arbres aux troncs énormes, nous écoutons Martin raconter qu’ici le pouvoir se transmet de père en fils, mais que, d’après le chef bantou de Nyabonga, le village le plus proche, si la forêt est à tout le monde, alors elle est aux Bakas puisqu’ils en étaient les premiers habitants.

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