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VIH/SIDA : maintien des traitements en péril ?



Destination Santé - 30 mars 2011 - Encore trop de patients séropositifs au VIH   ne reçoivent aucun traitement. Et d’autres risquent de voir leur approvisionnement en antirétroviraux interrompu, pour des raisons de coût. D’autant que le financement alloué à la lutte contre la maladie reste insuffisant. C’est la préoccupation exprimée par l’ONUSIDA  , l’Organisation mondiale de la Santé (OMS  ) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Pour éviter que la situation n’empire, ils appellent les pays à utiliser les flexibilités en matière de propriété intellectuelle permises par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Une manière efficace de faire baisser les prix des traitements génériques.

« Seul un tiers des patients qui en ont besoin ont accès au traitement. Etant donné le contexte économique actuel, nous risquons même de rencontrer des difficultés à maintenir ce niveau à long terme », avertit Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme ONUSIDA  . A la fin 2009, les patients étaient seulement 5,2 millions à avoir accès aux médicaments, sur 15 millions de malades.

La solution ? « Les pays doivent utiliser tous les moyens mis à leur disposition, y compris les flexibilités de l’Accord sur les ADPIC, pour garantir la durabilité et un élargissement substantiel de la mise en place des services anti-VIH   », ajoute De Lay. Grâce à cet accord en effet, les gouvernements sont autorisés à réduire les coûts des droits de propriété intellectuelle, pour les médicaments génériques notamment. Le Brésil a ainsi diminué de deux tiers le prix de l’éfavirenz. Le générique de cet antirétroviral est passé de 2,2 euros à 0,32 euros.

Ce système a d’ailleurs permis de réduire le coût annuel d’un traitement antirétroviral de première intention dans les pays à faible revenu de près de 99%. De plus de 7 000 euros par patient en 2000, il est passé à 82 euros en 2010. Néanmoins, cette évolution ne concerne pas les traitements de seconde intention. Et c’est justement le problème. « Si le traitement de première intention est interrompu, une résistance peut se développer et le patient doit passer à un traitement de seconde intention… six fois plus cher », explique le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH  /SIDA   à l’OMS  . Il est donc urgent d’éviter les interruptions thérapeutiques.

Source : ONUSIDA  , PNUD et OMS  , 15 mars 2011


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Publié sur OSI Bouaké le mercredi 30 mars 2011

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