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Sida et hépatite C : six fois plus de cas chez les détenus en France



LeParisien.fr - 05.11.2013 -

Les détenus des prisons françaises sont en moyenne six fois plus porteurs des virus du sida   (VIH  ) et de l’hépatite C (VHC) que la population générale. C’est ce que révèle ce mardi une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

La prévalence - le nombre ou la proportion de personnes atteintes par une maladie dans une population donnée - est de 2% pour le VIH   dans les prisons françaises contre 0,35% dans la population générale du pays. Le nombre de détenus porteurs du virus a été estimé à 1.233 personnes (dont 1.172 hommes et 61 femmes) pour un nombre total de détenus de 60.975 en mai 2010 (dans 188 établissements).

Cette étude réalisée en 2010 d’après un échantillon de 2.154 détenus tirés au sort est la première du genre en France. Elle a notamment permis d’établir que les infections par le virus du sida   sont généralement anciennes chez les prisonniers. « Il s’agit de personnes ayant découvert leur infection depuis de nombreuses années et qui sont pour la plupart à un stade avancé d’immunodépression pour le VIH   », selon l’article, avec une grande majorité des porteurs ayant entre 31 et 50 ans.

70% des cas d’hépatite causé par « l’usage de drogues »

La prévalence du virus de l’hépatite C a été estimée dans la population carcérale à 4,8% contre une proportion de 0,8% de porteurs dans la population générale française. Il y a un total estimé de près de 3.000 porteurs du virus de cette hépatite dans les prisons françaises dont la moitié souffre d’une forme chronique due à une infection remontant à plus de six mois. L’hépatite C est une maladie infectieuse s’attaquant au foie, transmissible par le sang, en particulier par l’usage de seringues usagées, utilisées pour l’injection de drogues. D’après l’étude, 70% des cas d’infection par le VHC chez les détenus français est causé par « l’usage de drogues ».

« Ces données (...) confirment l’intérêt du dépistage du VIH   et du VHC et d’une politique de réduction des risques en milieu carcéral afin de limiter la transmission de ces infections et améliorer leur pronostic », selon l’article dont le principal signataire est Élise Chiron, épidémiologiste à l’InVS.


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Publié sur OSI Bouaké le mardi 5 novembre 2013

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