OSI Bouaké - Déchets toxiques d’Abidjan : le bateau pollueur bloqué ! Accueil >>  Et en Afrique, on dit quoi ?

Déchets toxiques d’Abidjan : le bateau pollueur bloqué !



Greenpeace empêche toujours le Probo Koala, le navire responsable du déversement de déchets toxiques à Abidjan, de quitter le port de Paldiski en Estonie. Les autorités portuaires ont exigé le départ de l’ONG. La partie n’est pas finie. Car l’organisation écologiste maintient la pression. « Nous sommes dans une situation tendue. Les autorités portuaires nous demandent de quitter les lieux, mais nous appelons le gouvernement estonien à prendre notre relais, et à considérer le Probo Koala comme la principale pièce à conviction dans cette affaire », nous a confié son représentant joint sur place. Yannick Vicaire est responsable de la campagne toxiques de Greenpeace France. Il se trouve à bord de l’Artic Sunrise, un navire de Greepeace actuellement mouillé dans le port de Paldiski.

A ses yeux, il est inconcevable que le Probo Koala puisse lever l’ancre. « Il est indispensable qu’il soit retenu au port. Il renferme des documents qui devraient permettre d’établir les responsabilités et d’identifier les cargaisons, mais aussi la provenance des déchets toxiques. Et surtout de comprendre ce qui a pu les rendre aussi toxiques ».

Par ailleurs, le gouvernement ivoirien vient à la rescousse. Diakite Fatou, la présidente de la Commission nationale d’enquête ivoirienne chargée d’élucider l’affaire demande dans un courrier adressé au ministre estonien de l’Environnement, « de tout mettre en oeuvre pour immobiliser le Probo Koala ».

D’après le quotidien néerlandais De Volkskrant, les déchets déversés à Abidjan proviendraient du processus de raffinage en pleine mer de pétrole brut. Or ce raffinage selon une dépêche commune d’AFP, Reuters et AP, aurait mené à la constitution de déchets très toxiques dont plus de 72 tonnes de résidus à base de soufre, qui ont pollué la capitale ivoirienne.

« C’est une piste dont nous entendons parler, souligne Yannick Vicaire. « Il faudrait néanmoins pouvoir la confirmer, justement en retenant le bateau. Nous savons qu’il a passé un temps très long au large de Gilbratar et que c’est une zone assez connue pour tous les trafics qui peuvent se dérouler au large entre bateaux. » Rappelons qu’à ce jour, les déchets toxiques déversés le 19 août à Abidjan ont provoqué 8 décès, 66 hospitalisations et 80 000 consultations. Affaire à suivre…


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Publié sur OSI Bouaké le mardi 26 septembre 2006



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