Burundi : manifestation des personnes vivant avec le VIH/SIDA à Bujumbura

Bujumbura, 29 mars (Xinhua) — Plusieurs centaines de personnes vivant avec le VIH  /SIDA   ont organisé mardi à Bujumbura une manifestation baptisée "Dying" devant le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida  . "Le dying, ça veut dire que si rien n’est fait, tout le monde va mourir. Et c’est exactement ce qui va se passer. On va mourir, mais il y a des gens qui sont morts pendant les trois derniers mois", s’est ainsi exprimée Mme Jeanne Gapiya, au nom de la plateforme REMUA rassemblant la plupart des associations de lutte contre le sida   au Burundi.

Jeanne Gapiya et toutes ces organisations dénoncent les chambardements constatés dans la chaîne de distribution des médicaments de lutte contre le sida   depuis trois mois, alors que le Fonds Global Mondial de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme a décaissé des fonds en 2010 en faveur des malades du sida  .

"Nous ne savons pas comment ces fonds sont en train d’être utilisés, car, depuis décembre 2010, nous n’avons plus d’anti- rétroviraux et les gens continuent à mourir. Nous avons adressé deux correspondances au ministre ayant en charge la lutte contre le sida   depuis le mois de décembre, mais nous n’avons jamais eu de réponse, ce qui est à la limite du mépris", a ajouté Jeanne Gapiya dans un état de colère mélangé de désespoir.

Ces personnes étaient jusqu’à un certain moment assistées par APRODIS qui a été remplacée par un autre projet PRIDE financé par le Fonds Global. C’est à partir de cette époque que des problèmes ont commencé à se faire voir surtout entre Réseau Burundais des Personnes vivant avec le VIH  /SIDA  , co-gestionnaire avec le Secrétariat Exécutif Permanent du CNLS pour le compte de la société civile des fonds du PRIDE et les autres associations.

"L’implantation de ce nouveau projet a pris un peu de temps et le Fonds Global a entre temps essayé de réallouer environ 1.900. 000 dollars à certains sous-projets de ce nouveau projet, PRIDE", a confié à Xinhua par téléphone le chef de cabinet au ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le sida  , Dr Birintanya Norbert.