ARTE, Thema : "poison - notre risque au quotidien"

Publié le 6 août 2010 sur OSIBouaké.org

OSI Bouaké, DG - 6 Août 2010 - Ce matin, Arte rediffusait un théma "poison-notre risque au quotidien" composés de 3 reportages sur les toxiques avec lesquels nous sommes quotidiennement en contact, à travers les textiles que nous portons, les chaussures, les emballages alimentaires...

Au premier abord, on peut regretter que ces reportages semblent s’intéresser plus à la santé des consommateurs occidentaux qu’à la santé des ouvriers qui fabriquent ces produits, mais la responsabilité réelle (même si elle ne peut pas être juridique dans des pays de production ne disposant pas de lois protégeant les ouvriers) des donneurs d’ordre (marques de prêt à porter, luxueuse ou non, industrie agro alimentaire...) est clairement établie. A nous consommateurs de nous saisir de cette information pour acheter de façon un peu plus responsable.

Flippant mais indispensable !!

Synopsis de l’émission (source Arte) :

Nous sommes en permanence en contact avec des produits dangereux : pesticides (dans les légumes), teintures (dans les vêtements) ou plastifiants (dans les jouets). Nouvelles réglementations, autres modes de vie : “Thema” explore les solutions proposées.

Du poison dans nos vêtements

Rita Lemoine ne se doutait pas que ses chaussures neuves contenaient du diméthylfumarate, fongicide qui lui a provoqué une réaction cutanée spectaculaire et des paralysies musculaires. Depuis 2009, ce produit est interdit dans l’UE  , mais de nombreux objets importés, notamment de Chine, échappent aux contrôles. Si en Asie, le chrome, les pigments et le chlore font toujours autant de victimes dans les tanneries, les travailleurs européens du textile ne sont pas non plus épargnés. Ainsi Frauke Driessen, qui a repassé pendant dix ans des jeans pour une grande marque de vêtements, est tombée malade suite à la présence dans son sang de dichlorométhane, substance cancérigène également présente dans son usine…

L’emballage qui tue

À l’heure où les produits “longue conservation” sont de plus en plus prisés, les clients ne soupçonnent pas l’existence de substances dangereuses dans les emballages hermétiques et dans les aliments avec lesquels ils sont en contact. C’est le cas du Bisphénol A, que l’on trouve dans les contenants en plastique rigide et qui peut provoquer des maladies cardiaques ou affaiblir le système immunitaire. Même risque avec les phtalates utilisés pour plastifier les matériaux servant au conditionnement. Agissant comme des hormones, ils peuvent entraîner la stérilité chez les hommes. Nombre de produits figurent sur la liste des substances interdites par l’Union européenne mais comme celle-ci importe massivement des produits venus d’Asie, où les réglementations ne sont guère restrictives…

Polluer moins, vivre mieux

L’idée est simple : tous les produits fabriqués doivent être totalement recyclables ou biodégradables afin de pouvoir être réutilisés, enfouis, compostés ou incinérés sans risques. En suivant ce principe, le chimiste allemand a, par exemple, fabriqué des teintures aussi saines que du jus de betteraves. Lorsqu’ils arrivent en fin de vie, les vêtements colorés avec ces pigments peuvent être transformés en compost et servir d’engrais. Michael Braungart a d’ailleurs déjà conçu et commercialisé un T-shirt en coton bio respectant ces critères. Ce principe fonctionne aussi bien pour le cycle biologique que pour le cycle industriel : à l’instar de la fonderie de cuivre Aurubis de Hambourg, de nombreuses entreprises font recycler le précieux métal, ensuite utilisé dans les composants électroniques.

Ces documentaires ne sont plus hélas déjà plus disponibles en Podcast, sur le site d’Arte, mais peuvent être vus sur Dailymotion ou téléchargés sur des sites de partages.


Vous pouvez regarder, ci dessous les deux premiers reportages :

"Du poison dans nos vêtements"

"L’emballage qui tue"

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