M. Bush énonce l’ordre de priorité de la politique commerciale des É.-U.

L’entrée en fonctions du nouveau représentant des États-Unis pour le commerce extérieur

Publié le 20 mai 2005 sur OSIBouaké.org

Lors de la prestation de serment, le 17 mai, du nouveau représentant des États-Unis pour le commerce extérieur, M. Robert Portman, le président Bush a énoncé les grands dossiers prioritaires de la politique commerciale des États-Unis : la ratification de l’Accord de libre-échange avec l’Amérique centrale et la République dominicaine (CAFTA), l’aboutissement des négociations de Doha et l’application des accords commerciaux, notamment par la Chine.

Le président a exhorté les parlementaires à ratifier le CAFTA, qui, a-t-il dit, rendrait le continent américain plus compétitif à l’égard de la l’Asie et qui y renforcerait la démocratie. En outre, cet accord ouvrirait de nouveaux marchés et réduirait les obstacles au commerce dans de grands secteurs, tels que le textile, pour les entreprises américaines.

À propos des négociations de Doha, M. Bush a indiqué que le futur accord contribuerait à réduire les droits de douane dans plusieurs branches d’activité, à diminuer les subventions agricoles et à ouvrir le marché mondial des services.

Enfin, le président a fait état d’un certain nombre de problèmes, dont le piratage de la propriété intellectuelle des États-Unis et les obstacles à l’exportation en Chine de biens et de services des États-Unis, en soulignant que Pékin devait se conformer à ses obligations découlant de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce.

On trouvera ci-après des extraits des déclarations de MM. Bush et Portman, que la Maison-Blanche a diffusées le 17 mai.

Le président : je vous remercie tous d’être venus. J’ai le plaisir de féliciter un homme d’État éminent, Rob Portman, alors qu’il occupe ses nouvelles fonctions de représentant des États-Unis pour le commerce extérieur.

(...)

M. Portman est l’homme idéal pour poursuivre cette tâche importante. C’est un grand champion du commerce libre et loyal. Au début de sa carrière de juriste, il s’est spécialisé dans le droit commercial international. Puis, en tant que parlementaire, il s’est acquis une réputation de ferme partisan du pouvoir de l’économie de marché pour répandre l’espoir et la prospérité dans le monde entier (...)

Trois grands dossiers en matière de commerce sont prioritaires pour les mois à venir. Il s’agit en premier de la ratification de l’Accord de libre-échange avec l’Amérique centrale et la République dominicaine, qui est connu sous le nom de CAFTA (...) Cet accord sera avantageux dans quatre grands domaines : il uniformisera les règles du jeu pour les agriculteurs et les industriels américains, il aidera notre économie, il rendra la région plus compétitive à l’égard de l’Asie et il renforcera la démocratie dans notre continent (...).

Notre deuxième dossier prioritaire a trait aux négociations de Doha qui sont actuellement en cours dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces nouvelles négociations sont les plus importantes que l’on ait jamais ouvertes dans ce domaine et elles devraient réduire ou supprimer les droits de douane dans des secteurs clés de l’économie ainsi que les subventions agricoles déloyales et ouvrir le marché mondial des services.

Enfin, notre troisième dossier prioritaire consiste à veiller à ce que ceux qui signent des accords commerciaux s’acquittent de leurs obligations. L’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce est une bonne chose pour les États-Unis. Nos exportations en Chine ont augmenté de 81 % depuis son adhésion. Lorsqu’elle est devenue membre de l’OMC, la Chine a aussi accepté d’appliquer les règles du commerce international, et il est dans l’intérêt tant de la Chine que des États-Unis qu’elle les respecte.

Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi M. Portman pour occuper ce poste est que je sais qu’il s’emploiera à faire en sorte que nos agriculteurs, nos travailleurs et nos fournisseurs de services soient traités équitablement. Il veillera à ce que la Chine mette fin au piratage de la propriété intellectuelle, à ce qu’elle supprime les obstacles qui empêchent nos biens et nos services d’entrer sur son territoire et à ce qu’elle manifeste sa volonté d’agir dans la transparence et de respecter les droits de distribution de nos produits.

(...)

Je tiens à vous remercier de nouveau d’être venus. Félicitations, Rob.

M. Portman : je vous remercie tous. Je vous remercie, Monsieur le Président, pour ces propos et pour l’occasion extraordinaire que vous m’avez donnée de pouvoir avoir une influence positive sur la vie des gens grâce à la promotion de la politique commerciale très ambitieuse dont vous venez de donner les grandes lignes.

(...)

Les négociations de Doha ne représentent qu’une partie de la politique commerciale de plus grande ampleur que je vais poursuivre, comme le président l’a indiqué, et qui consiste, premièrement, à accroître les possibilités d’exportation grâce à l’ouverture des marchés à travers le monde, deuxièmement, à veiller à l’application de nos accords commerciaux et de notre législation commerciale, et, troisièmement, à faire progresser la liberté dans les domaines économique et politique (...)

Notre première occasion en ce qui concerne l’ouverture de nouveaux marchés est l’Accord de libre-échange avec l’Amérique centrale et la République dominicaine. Il s’agit d’un accord avantageux pour tous. Nous avons la possibilité d’ouvrir de nouveaux marchés pour nos travailleurs, pour nos agriculteurs, pour nos fournisseurs de services tout en uniformisant les règles du jeu avec une région qui jouit déjà d’un grand accès en franchise de droit de douane aux États-Unis. Par ailleurs, nous pouvons contribuer à faire sortir de la pauvreté des habitants de l’Amérique centrale et de la République dominicaine, et nous pouvons aussi contribuer à consolider ces démocraties fragiles et des alliés sûrs.

(...)

L’ouverture de nouveaux marchés est essentielle, mais nous devons aussi faire en sorte que nos partenaires commerciaux se conforment aux règles pertinentes. À cet effet, j’utiliserai tous les instruments qui sont à notre disposition, notamment les consultations et les négociations, mais aussi, le cas échéant, les actions en justice destinées à faire respecter nos droits et à défendre les intérêts des États-Unis.

Un grand dossier que je considère prioritaire a trait à la Chine. Le président en a déjà fait état, et je suis d’avis comme lui que l’adhésion de la Chine à l’OMC était, et reste, une très bonne chose pour les États-Unis. Elle fait participer ce pays à un système fondé sur des règles, ce qui est très important. Elle nous a aussi permis d’accroître de façon importante nos exportations de biens et de services. Néanmoins, nos relations commerciales avec la Chine présentent aussi des défis. Notre déficit commercial est trop élevé, en partie parce que la Chine ne respecte pas toujours les règles (...)

Enfin, Monsieur le Président, comme vous le dites mieux que quiconque, le commerce est au cœur de notre politique de liberté. La libéralisation du commerce se traduit par des marchés plus ouverts et plus transparents, réduit la corruption et le copinage, favorise la prospérité. Ce faisant, elle renforce les racines de la démocratie.

En tant qu’ancien parlementaire, je sais que les mutations économiques et la concurrence étrangère peuvent être difficiles pour la population. Nous ne pouvons pas ignorer ces préoccupations, mais nous ne pouvons pas non plus nous replier sur une position d’isolationnisme économique. Tout prouve que le commerce libre et loyal est dans le meilleur intérêt de notre économie et qu’il accroît la prospérité des Américains. Je pense que le bon chemin à suivre est un engagement économique intelligent, l’ouverture des marchés, l’application stricte des règles et l’usage du commerce en tant qu’instrument puissant pour répandre la liberté (...)

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