Garantir l’accès des réfugiés séropositifs aux ARV

Faire en sorte que les réfugiés et déplacés infectés au VIH aient le même accès aux ARV que les populations hôtes

Publié le 30 janvier 2007 sur OSIBouaké.org

Nairobi - Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) vient de publier une nouvelle stratégie dont l’objectif est d’assurer aux réfugiés et déplacés vivant avec le VIH   un accès aux médicaments antirétroviraux (ARV  ).

Ce document a pour objectif de fournir aux partenaires du HCR et aux pays hôtes des conseils et des directives pour planifier et intégrer l’accès aux ARV   dans des programmes plus larges de lutte contre le sida   auprès des populations réfugiées et déplacées « à l’étape la plus précoce possible d’une réponse d’urgence au déplacement forcé », a expliqué lundi à IRIN/PlusNews Paul Spiegel, conseiller principal VIH  /SIDA   au HCR.

Le document distingue les interventions à mener en fonction de la situation des réfugiés séropositifs déjà sous traitement dans leur pays d’origine ou pas, volontaires aux opérations de rapatriement ou pas.

Par exemple, lorsque le rapatriement est imminent, « il doit être convenu que dans le respect de leur liberté de mouvement, les volontaires au retour devraient être autorisés et aidés à rentrer dans des zones où l’accès aux ARV   peut être garanti », a dit le HCR.

Les réfugiés vivent souvent pendant des années dans un environnement relativement stable, ce qui rend leur intégration à des programmes de distribution d’ARV   réalisable à moyen et long terme, a souligné le HCR, qui propose des stratégies à la fois à long terme et à court terme, comme par exemple la prophylaxie post-exposition (PEP en anglais) en cas d’agression sexuelle, ou la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

« Nous aimerions que les réfugiés aient le même accès aux ARV   que les populations hôtes », a dit M. Spiegel, soulignant qu’il ne s’agissait pas de mettre en place un régime spécial pour les réfugiés. « Nous sensibilisons les gouvernements pour qu’ils incluent les besoins en ARV   des réfugiés dans leurs demandes de financement, par exemple auprès du Fonds mondial [de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme]. »

M. Spiegel a cité l’exemple du Ghana, où le principe de l’équité entre réfugiés et populations hôtes dans l’accès aux ARV   à moindre coût existe, ainsi que l’Afrique du Sud et la Zambie, qui ont inclus les réfugiés dans leurs programmes nationaux.

Le HCR estime que les réfugiés constituent 25 000 à 35 000 des quelque 6,5 millions de personnes vivant avec le VIH   dans le monde, qui ont besoin d’ARV  .

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