Le peuple n’aime pas le peuple. La guerre civile en Côte d’Ivoire

de Kouakou Gbahi Kouakou

Publié le 26 septembre 2006 sur OSIBouaké.org

(NDR : Les lecteurs du blog n’ont pas encore lu ce roman-essai, mais vous pouvez vous y mettre et commenter...)

LE PEUPLE N’AIME PAS LE PEUPLE. La guerre civile en Côte d’Ivoire [2006], 192 pages, Collection Témoins, Gallimard. Parution : 21-09-2006. 14,90 €

Point de vue éditeur Ce texte raconte la guerre civile en Côte d’Ivoire à travers un personnage ordinaire, le narrateur, qui n’a pas d’autres partis pris que son humanité, le respect de soi et du travail bien fait.

Surpris par l’éclatement des hostilités, le 18 septembre 2002, dans son village du centre du pays, il se retrouvera derrière la ligne de partage coupant en deux la Côte d’Ivoire, en zone rebelle. Il se rend vite compte que son existence paysanne devient impossible parmi les « seigneurs de la guerre » qui mettent le pays en coupe réglée.

Fuyant les rebelles, il s’installe à Abidjan, la métropole alors en pleine fièvre « patriotique ». Le voilà menacé de nouveau.

Après une tentative de refuge au Ghana voisin, il se décide à rentrer dans son village où il sera bientôt acculé à choisir entre les humiliations sans fin et la « collaboration » avec les petits chefs rebelles. Le narrateur prépare à nouveau une fuite ou un départ pour la France, et finit par en abandonner l’idée pour survivre comme il peut.

Cette histoire, banale sur le plan factuel, sert de trame à un récit extraordinairement vivant, puissamment évocateur de ce monde auquel d’ici on ne comprend rien. On apprend beaucoup, on comprend mieux, mais ce sont les qualités littéraires du texte qui frappent surtout.

Biographie de l’auteur

Né en 1972 en Côte d’Ivoire, Kouakou Gbahi Kouakou est autodidacte, dont le rêve était de devenir footballeur, s’était installé avant les troubles actuels comme éleveur de volailles dans la zone nord du pays.

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