Cameroun : sur les traces des recenseurs des OEV

Le recensement des orphelins et enfants vulnérables (OEV) entamé depuis une semaine a pour but d’améliorer leur prise en charge.

Publié le 14 septembre 2006 sur OSIBouaké.org

Cameroon Tribune (Yaoundé) - Publié sur le web le 7 Septembre 2006 - J.N.M.

Depuis le 28 août dernier, les enquêteurs de Synergies africaines contre le Sida   et les souffrances sillonnent les rues et les coins les plus reculés de la capitale à la recherche d’enfants orphelins et vulnérables du fait du Sida   ou non. A l’occasion de la campagne de recensement des OEV   de la ville de Yaoundé. Ce recensement s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence 2005-2007 de Synergies africaines, en rapport avec l’assistance aux OEV  . Les personnes ciblées sont les enfants dont l’âge varie entre 0 et 18 ans. " Nous recherchons uniquement les enfants qui ont perdu un ou les deux parents et ceux dont les parents parce que démunis ne peuvent assurer la prise en charge ", explique Amélie Christine Omode, une enquêtrice de Yaoundé VI.

En effet, les équipes de Synergies africaines sont disséminées dans les arrondissements de Yaoundé I et VI. Munis de fiches à remplir et de craie pour marquer leur passage, ces enquêteurs font du porte à porte, de 8h à 16h, bravant le climat et le relief capricieux, à la recherche d’OEV  . Pour chaque orphelin ou enfant vulnérable déniché, la fiche de renseignements est dûment remplie. Le dossier étant complété entre autres par deux photos d’identité, une copie de l’acte de naissance, une copie du certificat de décès des parents, une copie du carnet médical de l’enfant. Et les cas sont nombreux. En neuf jours d’enquête dans la zone de Yaoundé VI, on dénombre environ 1500 enfants vulnérables, 800 orphelins et 700 orphelins vulnérables. " Nous rencontrons souvent des cas vraiment lamentables. Des enfants malades avec leurs parents qui n’ont ni de quoi les nourrir ni de quoi les soigner ", affirme Amélie Christine Omode.

Le but de cette campagne est de quantifier ces OEV   afin de leur apporter une aide sur les plans de la santé, l’alimentation, le suivi scolaire, l’habillement et la protection légale. Selon Anna Esther Njom Nlend, coordinatrice adjointe du projet, il est question de faciliter l’accès aux services sociaux de base et la prise en charge s’effectuera en fonction d’un indice de vulnérabilité, les plus défavorisés étant prioritaires. Ce recensement est mené en collaboration avec le ministère des Affaires sociales et le Comité national de lutte contre le Sida  . Pour les enfants qui n’auront pas pu se faire enregistrer à domicile, une séance de rattrapage est prévue tout au long de la campagne dans les centres sociaux de Yaoundé I et VI situés respectivement à Etoa-Meki et à Etoug-Ebe. Après Yaoundé dont le recensement prend fin le 11 septembre prochain, le projet va se poursuivre dans la Haute-Sanaga avant de s’étendre à l’échelle nationale.

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