Côte d’Ivoire : élections impossibles avant le 31 octobre

esperons que ce ne sera que partie remise...

Publié le 24 août 2006 sur OSIBouaké.org

Abidjan

Les élections théoriquement prévues avant la fin octobre en Côte d’Ivoire ne pourront être organisées en raison du retard pris dans leur préparation, a estimé mercredi le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu   dans le pays, Pierre Schori.

"Il n’est techniquement plus possible d’organiser" ces élections "car l’identification et l’enregistrement des listes électorales ne sont pas terminés", a déclaré M. Schori, cité par son service de presse.

"La volonté politique est là, mais ce n’est plus faisable" d’un point de vue technique, a-t-il ajouté, préparant ainsi l’annonce d’un report des élections que prévoyaient déjà à mot couvert la plupart des observateurs sur place au vu de la paralysie actuelle du processus électoral.

En novembre 2005, le conseil de sécurité de l’Onu  , prenant acte de la situation précaire de la Côte d’Ivoire, avait prorogé le mandat du président Laurent Gbagbo d’un an, jusqu’à la fin octobre 2006, en prévoyant la tenue d’élections "au plus tard le 31 octobre" de cette année.

Alors que le pays est coupé en deux depuis un coup d’état raté de la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le président Gbagbo, les partisans de ce dernier et le bloc opposition-rébellion ne cessent de s’accuser mutuellement d’entraver le processus électoral, qui accumule les retards.

Le Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny a lancé en juillet une opération nationale d’identification des populations visant à actualiser les listes électorales dans la perspective de l’élection présidentielle, qui doit être suivie d’élections législatives.

Mais le processus est laborieux, et sa première phase, celle des "audiences foraines", a donné lieu à des affrontements parfois violents entre partisans du président Laurent Gbagbo — opposés à ces "audiences" par crainte qu’elles n’aboutissent à l’enregistrement d’étrangers — et ceux de l’opposition.

L’autre débat principal porte sur la fin du mandat de M. Gbagbo en cas de report des scrutins, une question que l’ONU   doit trancher vers la mi-septembre.

L’opposition et la rébellion réclament son départ du pouvoir dès le 31 octobre en vertu de cette résolution. Ce dernier a en revanche d’ores et déjà annoncé qu’il resterait en place jusqu’à la tenue des élections, conformément aux dispositions de la constitution ivoirienne.

Constatant ces retards et le risque de dérapages, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a exhorté début août les acteurs de la crise "à rester dans le processus de paix" et a entrepris "des démarches" pour tenter de rapprocher les positions.

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