Risque infectieux particulièrement élevé dans les prisons françaises

une situation alarmante dénoncée par l’Institut de veille sanitaire

Publié le 27 octobre 2011 sur OSIBouaké.org

INVS - Bulletin épidémiologique hebdomadaire - 25 Octobre 2011

Introduction

En France, la prévention du risque infectieux en prison est encadrée par deux textes émanant conjointement des ministères en charge de la Justice et de la Santé : une circulaire de 1996 et un guide méthodologique actualisé en 2004. L’objectif de cette étude est d’estimer le risque infectieux dans les prisons françaises au moyen d’une évaluation de l’accessibilité des mesures de prévention préconisées dans ces textes. Matériel-méthodes – Un questionnaire a été adressé à chaque responsable d’unité médicale de l’ensemble des prisons françaises en novembre 2009.

Résultats

Soixante-six pour cent des établissements ont répondu, couvrant 74% de la population incarcérée. Un faible niveau d’accessibilité aux mesures de prévention a été globalement constaté, plus particulièrement pour l’eau de Javel, les traitements de substitution aux opiacés, les préservatifs, la prophylaxie post-exposition pour le VIH   et le coiffage. Le calcul d’un score d’observance aux recommandations nationales mais également internationales a permis d’objectiver ce décalage entre les recommandations et les pratiques.

Conclusion

Le dispositif français de prévention du risque infectieux en prison, déjà limité réglementairement comparativement à celui existant en milieu libre, est insuffisamment déployé. Le risque infectieux y est élevé et la redéfinition d’une politique de soins et de prévention en détention apparaît indispensable. Il serait également souhaitable que des moyens permettant d’étoffer et former les équipes de soins, ainsi que les autres intervenants en détention, soient alloués.

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