Compte à rebours jusqu’à zéro : plan mondial pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants d’ici à 2015 et maintenir leur mère en vie

un plan de l’ONUSIDA visant à éliminer les nouvelles infections par le VIH/Sida chez les enfants d’ici 2015

Publié le 5 juillet 2011 sur OSIBouaké.org

Communiqué de Presse ONUSIDA   - New York - 9 Juin 2011 - Les dirigeants internationaux, rassemblés à New York pour la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida   2011, ont lancé, ce jour, un Plan Mondial qui permettra d’importants progrès vers l’élimination des nouvelles infections au VIH   chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.

« Nous pensons qu’à l’horizon 2015, les enfants pourront naître, en tous lieux, sans VIH   et leurs mères, demeurer en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA  . « Ce nouveau Plan mondial est réaliste, efficace et entraîné par les pays les plus affectés. »

« Il y a un enfant qui naît avec le VIH   quasiment toutes les minutes. En travaillant ensemble, nous pouvons renverser cette tendance, comme nous l’avons fait aux États-Unis, et comme le Botswana s’apprête à y parvenir », a déclaré l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida  . « La prévention des nouvelles infections au VIH   chez les enfants à travers le monde est, de toute évidence, un investissement judicieux qui sauve des vies et permet aux enfants de prendre un bon départ dans la vie. »

La fourniture d’une prévention et d’un traitement antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH   réduit à moins de 5 % le risque que leur bébé naisse avec le virus — elle garde également en vie leurs mères qui pourront ainsi les élever. Aucune barrière technique ou scientifique ne fait obstacle à cette déclaration mondiale. Le Plan fait remarquer que l’émergence d’une génération sans sida   nécessite, pour devenir réalité, un leadership, des responsabilités partagées et une action concertée parmi les pays donateurs, les pays bénéficiaires et le secteur privé.

Répondant à cette déclaration du Plan mondial, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida   (PEPFAR  ) a annoncé une enveloppe supplémentaire de 75 millions USD pour les initiatives de prévention contre la transmission du VIH   de la mère à l’enfant (PTME  ). Ce financement s’ajoutera au montant total d’environ 300 millions USD que le PEPFAR   verse déjà, tous les ans, aux fins de la PTME  .

La Fondation Bill & Melinda Gates s’est engagée à donner 40 millions USD, le groupe Chevron a annoncé 20 millions USD et Johnson & Johnson a promis 15 millions USD.

« Les investissements dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant sont fortement attendus, et la Fondation Bill & Melinda Gates s’engage à veiller à ce que ces initiatives soient pleinement intégrées dans les programmes de régulation des naissances et de santé destinés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants », a déclaré Stefano Bertozzi, Directeur pour le VIH   et la tuberculose de la Fondation Gates.

« Chevron reconnaît que la durabilité de son groupe est inextricablement liée à la santé et au bien-être de ses employés et des communautés dans lesquelles il opère », a souligné Rhonda Zygocki, Vice-Présidente exécutive pour les politiques et la planification chez Chevron. « Nous sommes fiers d’annoncer une enveloppe de 20 millions USD, et de nous associer à cette mission qui vise l’élimination de la transmission du VIH   de la mère à l’enfant. »

« Nous rêvons d’un monde où aucun bébé ne naîtra plus avec le VIH  , et notre annonce de ce jour poursuit l’engagement continu de Johnson & Johnson en faveur de l’élimination de la transmission du VIH   de la mère à l’enfant », a déclaré Brian Perkins, Vice-président administratif pour les Affaires commerciales. « Ce don constitue une nouvelle étape dans l’accomplissement de notre engagement à soutenir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et traduit notre attachement de longue date à l’amélioration de la santé maternelle et infantile. »

En 2009, quelque 370 000 enfants sont nés avec le VIH   - la quasi-totalité d’entre eux vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire, principalement en Afrique subsaharienne. Avec ce Plan mondial, l’objectif serait de progresser vers une réduction de 90 % de ce chiffre à l’horizon 2015. La totalité des 22 pays les plus affectés par les nouvelles infections au VIH   chez les enfants ont contribué à l’élaboration de ce Plan qu’ils ont signé aux fins de sa mise en œuvre.

Ce Plan mondial pour l’élimination des nouvelles infections au VIH   chez les enfants à l’horizon 2015, et le maintien en vie de leurs mères, a été élaboré par un groupe comprenant plus de 30 pays et 50 organismes communautaires, organisations non gouvernementales et internationales. Ce groupe a été réuni par l’ONUSIDA   et le PEPFAR  .

Babalwa Mbono a découvert qu’elle était séropositive lorsqu’elle est tombée enceinte. « Il est très important d’aider les femmes enceintes à protéger leur bébé », a-t-elle déclaré. « Comme toutes les mères, je ferais tout pour donner à mon enfant un bon départ dans la vie — et cette prévention devrait être disponible à toutes les femmes à travers le monde. »

« Nous ne pourrons parvenir à une génération sans VIH   et sans sida   qu’en concentrant nos efforts sur les mères et les enfants qui sont les plus exposés et en ont le plus besoin », a souligné le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « Les investissements que nous réalisons dans la prévention de la transmission maternelle du VIH   à l’enfant — et dans l’élargissement de l’accès des femmes aux soins de qualité – produiront non seulement des résultats formidables dans la vie des enfants et celle de leur famille affectées par le VIH   et le sida  , mais amélioreront également la santé des mères et des enfants dans les pays les plus pauvres qui sont aussi les plus touchés par l’épidémie de sida  . »

Ce Plan se concentre sur une série de mesures politiques et programmatiques spécifiques, qui seront prises par les pays pour s’assurer que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH   ont accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH  , et garantir l’élimination des nouvelles infections au VIH   chez les enfants d’ici à 2015. Ce Plan inclut également des initiatives visant à fournir un traitement aux mères et aux enfants séropositifs lors de l’allaitement, ainsi que des passerelles vers les programmes existants de prévention et de traitement anti-VIH   qui y font suite.

Les éléments clés du Plan mondial prévoient notamment que :

* La totalité des femmes, en particulier les femmes enceintes, ont accès à des services de prévention et de traitement anti-VIH   salvateurs et de qualité — pour elles-mêmes et pour leurs enfants. * Les droits des femmes vivant avec le VIH   sont respectés, et les femmes, les familles et les communautés sont habilitées à prendre toutes les dispositions pour assurer leur propre santé et celle de leurs enfants. * Des ressources adéquates — à la fois humaines et financières – sont disponibles, de manière opportune et prévisible, auprès de sources nationales et internationales tandis que la réussite des actions est reconnue comme étant une responsabilité partagée. * Les programmes liés au VIH  , à la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, et à la régulation des naissances agissent de concert, produisent des gains substantiels et ouvrent la voie à l’amélioration des résultats en matière de santé. * Les communautés, en particulier les femmes vivant avec le VIH  , ont les moyens et le pouvoir d’aider les femmes et leur famille dans l’accès à la prévention, aux traitements et aux soins anti-VIH   dont elles ont besoin. * Les dirigeants nationaux et internationaux agissent de concert pour soutenir les initiatives menées par les pays, et sont tenus responsables de la production de bons résultats.

Ce Plan inclut également un calendrier détaillé sur l’action menée aux niveaux communautaire, national, régional et mondial, en vue d’assurer des progrès rapides vers l’élimination des nouvelles infections au VIH   chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.

À propos du Plan mondial

Ce Plan mondial jette les fondations d’un mouvement, mené par les pays, en faveur de l’élimination des nouvelles infections au VIH   parmi les enfants, et du maintien en vie de leurs mères. Il a été élaboré, au cours d’un processus consultatif, par une Cellule mondiale de réflexion de haut niveau réunie par l’ONUSIDA   et co-présidée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA  , Michel Sidibé, et le Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida  , l’Ambassadeur Eric Goosby. Il a rassemblé 30 pays et 50 organismes de la société civile, du secteur privé, des réseaux de personnes vivant avec le VIH   et des organisations internationales pour dresser une feuille de route visant la réalisation de cet objectif d’ici à 2015.

Ce Plan couvre tous les pays à faible et moyen revenus mais se concentre sur les 22 pays [1] dont l’estimation des femmes enceintes séropositives est la plus élevée. Des efforts mondiaux et nationaux exceptionnels sont nécessaires dans ces pays où vivent près de 90 % des femmes enceintes séropositives ayant besoin de ces services. Des efforts accrus sont également attendus pour aider les pays dans lesquels la prévalence du VIH   est faible, et l’épidémie, concentrée, en vue d’atteindre la totalité des femmes et des enfants exposés au VIH  . Ce Plan mondial soutient et renforce l’élaboration de programmes nationaux chiffrés et menés par les pays.

ONUSIDA  

ONUSIDA  , le Programme commun des Nations Unies sur le VIH  /sida   est un partenariat innovant des Nations Unies qui guide et mobilise le monde en vue de mettre en place un accès universel, à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH  . Pour en savoir plus : unaids.org

PEPFAR  

Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida   (PEPFAR  ) est une initiative du gouvernement américain qui vise à sauver la vie des personnes souffrant du VIH  /sida   à travers le monde. Cet engagement historique est le plus grand jamais entrepris par un pays pour combattre une maladie dans le monde. Les investissements du PEPFAR   contribuent également à soulager la souffrance causée par d’autres maladies des différents secteurs de la santé mondiale. Le PEPFAR   encourage la responsabilité partagée parmi les donateurs, les pays partenaires et les autres parties qui réalisent des investissements judicieux et salvateurs. Pour en savoir plus : www.pepfar.gov.

[1] Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, Swaziland, République unie de Tanzanie, Tchad, Zambie et Zimbabwe.

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