Côte d’Ivoire : un bureau d’Alassane Ouattara attaqué, plusieurs morts

Publié le 2 décembre 2010 sur OSIBouaké.org

ALERTE Le Monde - 2/12/10 - 13h06

Un bureau du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle ivoirienne a été attaqué à Abidjan dans la nuit de mercredi à jeudi, affirme un responsable du parti. Selon les sources, entre quatre et huit personnes ont été tuées. Les résultats du second tour n’ont toujours pas été publiés. (AFP et AP)

Côte d’Ivoire : un bureau de Ouattara attaqué, plusieurs morts

LeMonde.fr avec AFP, AP, Reuters | 02.12.10 | 14h07

Un bureau du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle ivoirienne, Alassane Ouattara, a été attaqué à Abidjan dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre, et plusieurs personnes ont été tuées. Des hommes en armes ont investi, pendant le couvre-feu nocturne, le bureau du Rassemblement des républicains (RDR) dans le quartier populaire de Yopougono, ont rapporté des habitants.

"Les gens à l’intérieur ont hurlé et les hommes armés ont commencé à tirer", a raconté un habitant. Selon les sources, le bilan, qui reste encore confus, s’élève entre trois et huit morts. Un responsable local du RDR, cité par l’AFP, parle de huit morts et explique qu’une cinquantaine de partisans de M. Ouattara se trouvaient alors à l’intérieur du local, attendant l’annonce des résultats du scrutin, qui devait être faite au plus tard mercredi à minuit, mais n’est finalement pas intervenue. Le sol du bureau était maculé de sang et des impacts de balles étaient visibles sur les murs, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une quinzaine de personnes ont été blessées, selon une source hospitalière, dont plusieurs par balles.

LA CRAINTE D’UNE REPRISE DES VIOLENCES

La Côte d’Ivoire attend toujours l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle qui a opposé dimanche Alassane Ouattara au chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo. La prolongation de cette attente et la volonté du camp Gbagbo d’obtenir l’annulation des résultats faisaient craindre une reprise des violences dans le pays.

Repoussé depuis 2005, ce scrutin présidentiel doit permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la page d’une décennie de troubles et de division, due à une tentative de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en 2002. Les Etats-Unis, la France et les Nations unies ont réclamé la publication sans délai des résultats, qui devaient être annoncés avant mercredi soir.

Navi Pillay, haute commissaire de l’ONU   pour les droits de l’homme, a dit craindre des troubles importants. "[Les candidats] pourraient être tenus responsables de toute violence commise en leur nom", a-t-elle prévenu. Le couvre-feu qui devait prendre fin jeudi, a finalement été prolongé jusqu’à dimanche.

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