Lutte contre le vih/sida : les traitements encore inaccessibles à 8 millions d’africains

Publié le 5 mai 2010 sur OSIBouaké.org

Allafrica.com - Idrissa Sane - 22 Avril 2010 - Les nouvelles infections liées au Vih  /Sida   ont baissé de 17% en Afrique. C’est ce qui ressort de la conférence de presse, hier, du directeur de l’Onusida  , Michel Sidibé. Les pays comme le Botswana ont éliminé la transmission du Vih  /Sida   de la mère à l’enfant. Mais, ces acquis ne cachent pas les insuffisances. Car, 8 millions de malades africains n’ont pas accès aux traitements antirétroviraux (Arv  ).

Le directeur exécutif de l’Onusida  , Michel Sidibé, a dressé un bilan mitigé dans la réponse au Vih  /Sida  . Michel Sidibé a tiré un bilan positif en matière de prévention et de traitement des malades. « Des progrès notables sont enregistrés dans la prévention des nouvelles infections. Nous avons enregistré 17% de baisse. 400.000 nouvelles infections sont évitées en Afrique », indique le directeur exécutif de l’Onusida  , Michel Sidibé. Le nombre de malades sous traitement a connu une nette hausse. Il est passé de 300.000 personnes, il y a 5 ans, à 3,7 millions, de nos jours. Des pays comme le Botswana et la Namibie n’ont rien à envier aux pays développés.

Le taux de couverture au Botswana est supérieur à 80 %. Le Botswana a éliminé la transmission de la mère à l’enfant, alors qu’au Sénégal, le taux de prévention de la transmission de la mère à l’enfant est d’environ de 10 à 20 %. « Les risques de transmission de la mère à l’enfant sont énormes pour le Sénégal. Mais, il peut entrer dans le cercle des pays africains qui élimineront la transmission de la mère à l’enfant. Le Sénégal a un leadership qui lui a permis de maintenir sa prévalence à un niveau très bas », soutient le directeur de l’Onusida  .

400.000 enfants naissent avec le Vih  /Sida   Ces acquis n’occultent pas le travail qui reste à faire pour conduire les pays vers le taux universel de couverture. On dénombre plus de 8 millions d’Africains malades qui n’ont pas accès au traitement. Aussi, 400.000 enfants naissent avec le Vih  /Sida   par an, en Afrique. 8 millions de malades n’ont pas accès aux traitements antirétroviraux (Arv  ) en Afrique. 400.000 enfants naissent avec le Vih  /Sida  , 50% de ces enfants vont mourir avant leur 2e anniversaire. Il est possible d’éliminer la transmission de la mère à l’enfant d’ici 2015 », soutient Michel Sidibé. Pour lui, l’acquisition de nouvelles molécules est justifiée par la prochaine augmentation de la prévalence de la résistance aux Arv  . « Nous devons acquérir les nouvelles molécules parce que beaucoup de malades africains auront besoin de traitement de seconde ligne. Les premières molécules sont très bonnes. Mais, il faut songer à de nouvelles molécules », prêche le directeur de l’Onusida  .

96% des Africains soignés par des fonds étrangers L’autre défi, pour le directeur de l’Onusida  , c’est la conquête d’autonomie financière pour la prise en charge des Personnes vivant avec le Vih  /Sida   en Afrique. Jusqu’en 2010, 96% des malades africains sont soignés avec les ressources financières des institutions occidentales et américaines.

« 96 % des malades africains sont traités avec les ressources du Fonds mondial et le Fonds d’urgence des Etats-Unis. Il nous faut un plaidoyer pour la mobilisation des ressources », soutient le Dr Sidibé.

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