Bagarre à la sortie de la messe dominicale à Notre-Dame

Publié le 22 mars 2009 sur OSIBouaké.org

OSI Bouaké, le 22 mars 2009 - Nous avons choisi de publier cet article du Monde qui a le mérite de proposer une vidéo, malgré la dimension contestable du titre qui évoque une "bagarre". Accueillir en lançant des oeufs pourris et des sacs d’eau sur les militants étendus au sol et qui s’apprêtent à mener une action pacifique (distribution de préservatifs), je ne sais pas si l’on peut qualifier cela de bagarre... SD

Bagarre à la sortie de la messe dominicale à Notre-Dame

Lemonde.fr avec Reuters | 22.03.09 | 15h54 • Mis à jour le 22.03.09 | 19h33

Une bagarre opposant une trentaine de militants écologistes et communistes et des militants d’extrême droite a eu lieu, dimanche 22 mars à l’église Notre-Dame de Paris, à la sortie de la messe dominicale. Une distribution de préservatifs sur le parvis de la cathédrale, organisée à l’occasion du week-end du Sidaction, était à l’origine du différend entre les deux groupes.

Selon les autorités, "une vingtaine de jeunes affiliés à l’extrême droite", brandissant des pancartes "Touche pas à mon pape" ont tenté de mettre un terme à l’opération, provoquant des échauffourées. Au final, une personne a été blessée et onze autres ont été interpellées. Selon des responsables communistes, sept d’entre eux seraient des militants d’extrême-droite qui ont frappé un conseiller général et une jeune sympathisante.

Dans le même temps, des membres d’Act-Up se sont couchés sur le parvis de Notre-Dame pour protester contre les propos du pape sur le préservatif. Equipés de portraits géants de Benoît XVI barrés de la mention "Benoît XVI assassin", une vingtaine de personnes se sont allongées, perturbant également la sortie de la messe en criant des slogans comme "la capote, c’est la vie, le pape l’interdit". Le pape avait estimé, avant son départ pour l’Afrique, que leur distribution n’était pas un moyen de lutte contre le sida   mais qu’elle "aggravait" au contraire le problème.

Là aussi, des incidents ont opposé les manifestants à des jeunes catholiques venus protester contre leur mise en scène. Ils s’en sont alors pris verbalement aux militants d’Act-Up, en criant "Act-up assassin" tout en chantant des cantiques en latin

La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a réagi en se disant "scandalisée". "Au-delà de la condamnation des propos du pape, je pense que des actions d’information non-violentes et de contestation de cette prise de position sont non seulement utiles mais nécessaires", a-t-elle affirmé, estimant que cette affaire "n’est pas anecdotique". Le mouvement des Jeunes Verts a annoncé qu’il a déposé deux plaintes suites à ces incidents.

Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, a assuré que son parti ne se laissera "pas impressionner par ces tentatives d’intimidation". "Nous poursuivrons notre mobilisation face à tous ceux qui, par leurs propos irresponsables, contribuent, de fait, à l’extension de l’épidémie", a-t-il ajouté.

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