"Campus sans sida" fait son bilan

Publié le 28 mai 2005 sur OSIBouaké.org

Cameroon Tribune (Yaoundé) ACTUALITÉS sur AllAfrica.com le 27 Mai 2005

By Armand Essogo

L’opération est au centre d’une concertation Minesup, institutions universitaires et Synergies africaines depuis hier.

Voici bientôt un an que l’ONG Synergies africaines contre le sida   et les souffrances et les autorités universitaires mènent une lutte acharnée contre les ravages de cette pandémie dans les campus. C’est vrai qu’avant la signature de la convention de partenariat Minesup/Synergies africaines en juillet 2004, la lutte contre le VIH  /Sida   était présente en milieu universitaire. Mais les étudiants se sont toujours plaints de ce que ce combat ne rencontrait pas toujours l’adhésion des responsables des universités. Conséquence de cette situation, le VIH   a trouvé un terrain fertile dans les mini-cités et les cités universitaires. Après la signature de la convention Synergies/Minesup, l’on a vu naître l’opération " Campus sans sida   ". Son lancement dans les universités d’Etat a souvent coïncidé avec la rentrée solennelle de chacune de ces institutions.

Depuis lors, des dépistages volontaires gratuits ont permis de se faire une idée du taux de prévalence de l’infection en milieu universitaire. Il se situe à 2,3% et les filles constituent la tranche la plus touchée. C’est pour infléchir l’avancée du VIH   dans les universités et institutions d’enseignement supérieur du Cameroun que le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Dominique Mvogo, a ouvert hier la réunion de concertation des responsables des services centraux de ce département ministériel, ceux des universités d’Etat et des institutions privées d’enseignement supérieur et une délégation de Synergies africaines contre le sida   et les souffrances. On a retenu de son propos liminaire que l’intérêt de ces assises réside dans l’intensification de la lutte contre le VIH   dans l’enseignement supérieur. Tout en se félicitant de l’apport de l’ONG panafricaine dans cette campagne, le secrétaire général a incité les experts à mettre ces travaux à profit pour rechercher de nouvelles sources de financement. Les échanges entre experts ont tourné hier autour de la restitution du bilan du lancement de l’opération " Campus sans sida   " et de la planification du chronogramme des activités de la deuxième phase de cette opération. Aujourd’hui, l’organisation de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH  /Sida   dans le secteur de l’enseignement supérieur et la présentation du rapport d’activités des centres médico-sociaux au cours des années 2003/2004 et du premier semestre 2004/2005, sont au menu des travaux.

Il convient de relever que dans la phase consacrée au bilan du lancement de l’opération " Campus sans sida   ", le chef de service de la santé universitaire, le Dr Francisca Monebenimp, a émis le voeu que le ministère de l’Enseignement supérieur puisse bénéficier des financements du Fonds mondial de lutte contre le sida  , le paludisme et la tuberculose. Mais en attendant, des indicateurs fiables permettent de croire que le partenariat Minesup/Synergies va insister, dans la seconde phase de l’opération, sur la formation des étudiants, des personnels administratifs et des enseignants sur la sensibilisation contre le VIH  .

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