Act Up-Paris dénonce la trahison de 40 millions de séropositifs par le Parti Indien du Congrès
Réaction d’Act Up Paris après l’adoption de la loi indienne du 23 mars 2005Publié le 19 avril 2005 sur OSIBouaké.org
Act Up-Paris dénonce la trahison de 40 millions de séropositifs par le Parti Indien du Congrès
Aujourd’hui 23 mars le Parlement indien a adopté un projet de loi déposé seulement 3 jours ouvrables auparavant et visant à réviser la loi indienne des brevets. Act Up-Paris dénonce une trahison des malades du sida de la part de gouvernement indien.
Le projet de loi adopté aujourd’hui est plus restrictif que même ne l’exige l’OMC, dans la mesure où :
En novembre 2001, l’Inde s’était engagé à l’OMC à ce que "l’ADPIC soit interprété et implémenté d’une manière favorable à la protection de la santé publique et, en particulier, à l’accès aux médicaments". L’acharnement du gouvernement indien à adopter des dispositions largement plus restrictives que l’ADPIC ne l’exige constitue une trahison de cet engagement qui condamne potentiellement à mort des millions de malades pauvres. L’Inde était jusqu’ici l’unique pays au monde à exporter des versions génériques bon marché de médicaments anti-VIH brevetés ailleurs et hors de prix.
Act Up-Paris dénonce le lobbying effréné de l’industrie pharmaceutique occidentale sur le gouvernement indien et la complicité active des leaders du Parti Indien du Congrès, fondé en 1915 par Mahatma Gandhi, avec les laboratoires détenteurs de brevet.
La trahison du gouvernement indien, pays pourtant le plus impliqué dans la production de copies bon marché des médicaments brevetés hors de prix, rend nul et non avenu l’accord signé à l’OMC en novembre 2001 sur les brevets et la santé publique. Alors que les génériques de l’anti-cancéreux Glivec ont été déjà retirés du marché indien, causant la mort de centaines de patients indiens aux capacités financières limitées, les brevets tue.
Face à cette désastreuse trahison indienne, Act Up-Paris exige l’abolition des brevets partout où ils tuent, et appelle les pays Africains à rejeter la candidature de l’Inde au Conseil de Sécurité Permanent des Nations Unies en tant que représentante des pays pauvres.