Fillon, responsable et coupable d’un nouveau scandale sanitaire ?
Publié le 21 août 2010 sur OSIBouaké.org
Act Up-Paris , 20 août 2010 - Après une réunion décevante avec son cabinet, Act Up-Paris appelle François Fillon à enfin tenir compte des réalités de terrain et des preuves scientifiques. Faute de quoi, il se rendra responsable de milliers de morts et d’un nouveau scandale sanitaire.
La rencontre entre le cabinet du Premier ministre et les associations sur les salles de consommation a été très insatisfaisante. Le directeur de cabinet, Jean-Paul Fougère, est resté campé sur ses positions, même devant les preuves scientifiques que nous lui apportions.
Reconnaissant timidement les problèmes qui justifient la mise en place de ces salles, Jean-Paul Fougère estime que les centres d’injection supervisés ne seraient pas la solution, et qu’il faut réformer le dispositif de réduction des risques - sans jamais expliquer comment, avec une lecture partiale et partielle du rapport de l’INSERM [1].
Le directeur de cabinet a indiqué aux associations faire le point avec François Fillon sur le sujet. Nous appelons le premier ministre à se poser les bonnes questions :
Act Up-Paris appelle la communauté scientifique à se mobiliser contre l’obscurantisme du gouvernement. Au-delà des salles de consommation, le mépris affiché par François Fillon pour les résultats de la recherche doit être l’objet de toutes les inquiétudes.
Act Up-Paris appelle les villes qui se sont proposées à lancer sans plus attendre l’expérimentation. L’histoire de la réduction des risques a été celle d’expériences menées dans l’illégalité, comme les premières actions d’échange de seringues. Parce que, comme aujourd’hui, des politiques refusent de questionner leur idéologie, malgré les évidences de terrain et de la science, il a toujours fallu procéder ainsi. On aurait pu espérer que Françosi Fillon tirerait les leçons du passé. Mais s’il a envie d’être un nouveau Laurent Fabius, les villes qui se sont portées volontaires n’ont pas à en payer le prix.
Notes
[1] L’INSERM apporte par exemple la preuve que les salles de consommation permettent d’améliorer l’accès aux soins, y compris à ceux de substitution et de sevrage. Jean-Paul Fougère prétend ne pas avoir lu cette information.