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Sida/enfants : il faut s’attaquer à la pauvreté des familles


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Paris - AFP - 10 février 2009 - Le Jlica, un réseau indépendant travaillant sur le sida   et les enfants, considère que "tant que l’on ne s’attaquera pas à la pauvreté des familles" les investissements en faveur des enfants malades du sida   seront "compromis".

Dans un rapport intitulé "Enfants, sida   et pauvreté, des vérités qui dérangent", ce réseau de chercheurs, praticiens, responsables communautaires et personnes infectées par le virus du sida  , estime que la riposte mondiale à l’épidémie de sida   n’est pas adaptée.

"Tant que les gouvernements et leurs partenaires ne s’attaqueront pas aux questions sous-jacentes de la pauvreté des familles et de l’inégalité entre les sexes, les grands programmes de lutte contre le sida   dans les pays fortement affectés par l’épidémie demeureront en deçà des besoins et de ce qui pourrait être accompli".

Selon les chiffres de l’Onusida  , l’agence spécialisée des Nations-Unies, 2 millions d’enfants ont été infectés en 2007. Plus de 90% l’ont été avant ou pendant la naissance. Mais seulement 8% des enfants nés de mères séropositives ont subi un test avant l’âge de deux mois et 270.000 enfants sont décédés du sida  .

Le dénuement, note le Jlica, "limite l’utilisation et le succès de la prévention et du traitement du VIH  -sida  " : manque d’argent pour acheter les médicaments ou payer le transport, impossibilité de compenser le temps dévolu aux frais de santé...

La clé du succès de la lutte contre le sida   c’est "investir dans la protection sociale" et ne pas limiter l’aide aux enfants malades du sida  , pour éviter "la stigmatisation et l’exploitation".

Comme il l’avait fait à Mexico, lors de la dernière conférence sur le sida  , le Jlica défend "le transfert d’espèces" aux familles, c’est-à-dire une aide financière directe, ainsi que le soutien aux initiatives communautaires.

"Consolider les ressources des familles et des communautés (...) au lieu de créer des structures artificielles pour les remplacer, est capital pour élaborer une réponse plus efficace et plus durable", estime-t-il, notant que le placement en orphelinat revient "jusqu’à dix fois plus cher par enfant" que des soins communautaires.


Publié sur OSI Bouaké le mardi 10 février 2009

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