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RDC/minerais : Global Witness attaque le gouvernement britannique


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AFP - 28 Juillet 2010 - Londres - L’organisation Global Witness a annoncé lundi avoir saisi la justice britannique, accusant le gouvernement britannique de refuser de signaler à l’ONU   les particuliers et les sociétés qui pourraient être responsables de trafic de minerais extraits illégalement du sol congolais.

"Le gouvernement britannique agit en violation de la loi en refusant de soumettre pour sanctions à l’ONU   des sociétés et des particuliers britanniques qui font le commerce de +minerais de guerres+", a affirmé l’ONG dans un communiqué.

L’ONU   prévoit des sanctions contre ceux qui achètent des pierres issues de mines contrôlées par des rebelles de la République démocratique du Congo (RDC), notamment ceux des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Certains membres des FDLR, rebelles hutu du Rwanda, ont participé au génocide de 1994 dans ce pays, qui a fait selon l’ONU   environ 800.000 morts. La LRA, originaire d’Ouganda mais qui sévit aux confins de la RDC, du Sud-Soudan et de la Centrafrique, est l’une des rébellions les plus sanguinaires jamais connues, spécialisée dans l’enlèvement d’enfants qu’elle transforme en tueurs ou en esclaves sexuels.

"C’est triste de devoir poursuivre le gouvernement britannique mais nous espérons que ce dossier marquera un tournant. Ces sociétés ont tiré avantage d’un conflit et devraient être soumise aux sanctions de l’ONU  ", estime Gavin Hayman, directeur de campagne chez Global Witness.

L’ONG dit disposer de "preuves solides" montrant que des sociétés britanniques "ont soutenu des organisations armées en achetant des minerais de régions sous leur contrôle".

Le ministère britannique des Affaires étrangères a réfuté les accusations de Global Witness.

"Le gouvernement britannique attend que les compagnies britanniques opérant dans le secteur minier en RDC suivent les meilleures normes de contrôle et fassent tous les efforts pour vérifier le cheminement des minerais qu’elles achètent", a indiqué le Foreign Office dans un communiqué.

"Nous continuerons à considérer sérieusement les informations selon lesquelles ce ne serait pas le cas, et examineront au cas par cas s’il y a des raisons pour envisager de recommander à nos partenaires de l’ONU   que des sanctions soient imposées, ou pour apporter notre soutien aux propositions de sanctions avancées par d’autres Etats", a ajouté le ministère.


VOIR EN LIGNE : Global Witness
Publié sur OSI Bouaké le jeudi 5 août 2010

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