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Le sida dans le cinéma



Catie - Janvier 2013 - par André Roy et Darien Taylor - Le cinéma est certainement le moyen le plus direct de nous mettre en contact avec ces histoires. Donc, à mesure que la température se rafraîchit, pourquoi ne pas rassembler vos amis vivant avec le VIH   et les personnes qui vous aiment et vous soutiennent autour du feu de camp moderne — le téléviseur ? Emmitouflez-vous sous une couverture douillette, préparez-vous un bol de maïs soufflé et passez une soirée instructive durant laquelle vous entendrez les histoires qui démontrent comment la vie avec le VIH   a changé et n’a pas changé au fil des années. Une soirée mensuelle de films se penchant sur les histoires du VIH   pourrait être une façon agréable, inspirante et même thérapeutique de passer les mois froids de l’hiver.

En tant que francophones habitant au Canada, nous avons accès à plusieurs genres de cinéma, incluant les films du Québec et de la France ainsi que ceux des États-Unis et du Canada en anglais. Chaque culture aborde le sujet du VIH   d’une manière différente. Par exemple, aux États-Unis, vivre avec le sida   fut vite considéré comme un sujet qui touche la société au sens large, comme l’a montré le film Philadelphia. Par contre, en France, vivre avec le VIH   est une question plus personnelle et psychologique. Et le cinéma québécois ? Cosmos de Roger Frappier (1996) et La beauté de Pandore de Charles Binamé (1999) sont deux des très rares films tournés au Canada français qui abordent le sujet du VIH  . On ne sait pas pourquoi il n’y a pas de film grand public, soit québécois ou canadien français, comme Philadelphia. Peut-être était-ce pour pallier à ce vide qu’un groupe de jeunes cinéastes séropositifs a créé à Montréal en 2010 un festival de film sur le VIH  /sida  , VIHsion.

les nuits fauves

Les nuits fauves

Au début de l’épidémie, le cinéma français a mis du temps avant d’aborder la question du VIH  . Les nuits fauves (1992) est le premier film qui met en avant le sida   comme élément dramatique. L’œuvre, réalisée par Cyril Collard, a eu un large succès. Collard joue aussi le rôle principal de Jean, ce qui confère un aspect autobiographique au film. Jean est bisexuel et, en un sens, le porte-parole d’une génération qui, au début des années 90, commençait à affirmer fortement son individualité sexuelle. Le VIH   se révèle comme symptôme tragique de cette individualité lorsque Jean est diagnostiqué séropositif. La honte de la maladie est répandue, et aucun médicament contre l’infection n’a encore été trouvé. Le personnage joue son va-tout puisque la mort l’attend ; il décide de donner, lui aussi, la mort. Il couche avec une jeune fille qui se croira alors infectée, ce qui le laisse indifférent. Il y a chez Jean, qui a tout du héros désespéré, un déni social du sida  . Le film est noir et difficile et se veut plus provocation que recommandation. Pas de commentaire qui pourrait soutenir son choix, mais pas de tabou ni de stigmatisation du séropositif non plus. Surtout pas de jugement sur le désir de Jean : si son désir mène au sida  , c’est que c’était son destin.

Jeanne et le garçon formidable

Aprés ce film anti conventionnel et subjectif qui créa un choc à sa sortie, l’interprétation du sida   dans le cinéma français sera moins défiante et scandaleuse. On sera donc peut être surpris par le traitement d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau de la vie avec le virus. Surpris, mais aussi enchanté ! Jeanne et le garçon formidable (1998) se présente sous la forme d’une comédie musicale à la Jacques Demy (lui-même un cinéaste mort du sida  , soit dit en passant). Le parti pris pour aborder le problème difficile de l’amour au temps du sida   est non seulement original, mais réussi. C’est l’histoire de Jeanne, qui sort en boîtes, drague et couche avec des garçons (elle est une sorte de gai en jupon) et trouve enfin le grand amour en Olivier qui, apprenant son statut séropositif, disparaîtra volontairement de sa vie. Avec François, un copain homosexuel et militant d’ACT UP, elle tente alors de le retrouver. Sous ses dehors pleins de charme, le film — avec ses chansons, ses danses et son humour — n’est pas nécessairement léger et optimiste (Jeanne apprendra qu’Olivier est mort) mais, ancré dans la réalité française à l’époque de la maladie, il est bouleversant.

Les témoins

Dans Les témoins (2007), le réalisateur André Téchiné place au centre de son récit un fait historique : les débuts de la propagation du VIH   dans la première moitié des années 80. Téchiné raconte une profonde histoire d’amour et d’amitié qui met en scène Adrien, un médecin qui rencontre une nuit sur un lieu de drague le tout jeune Manu. Coup de foudre qui sera suivi d’une relation platonique. Adrien présente Manu à sa copine Sarah et à Mehdi, son mari, un flic qui tombera amoureux fou du jeune homme qui, lui, se révèlera séropositif. Le film n’a rien de nostalgique dans son évocation du sujet. Il n’enjolive pas le réel en montrant combien la politique, le droit et la médecine sont interpellés par la pandémie, pas plus qu’il ne cache les effets délétères sur les individus. Si Les témoins est un film de deuil, c’est aussi une ode à la lutte contre la mort qui guette et à la vie qu’on doit aimer.

Le temps qui reste

François Ozon s’attaque directement au sujet dans Le temps qui reste (2008). Romain, un photographe, qui apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre, n’est pas ici représenté en héros. Il n’est qu’un jeune homme gai qui traverse les épreuves avec la peur au ventre et la solitude inévitable de celui qui sait qu’il va mourir. Seule sa mort est une certitude. Le film est centré sur lui, rien que sur lui : sur son corps et ses transformations qu’il examine minutieusement (n’oublions pas qu’il est photographe). Romain est l’inverse du Jean des Nuits fauves, tant ici la mort annoncée tue tout désir, toute énergie. Le film apparaît presque comme un documentaire sur l’avancée du VIH   sur une personne infectée, mais il donne l’impression de venir trop tard et qu’il aurait dû être produit au début des années 90.

Avec ces exemples, on voit comment le VIH   reste dans le cinéma français grand public un sujet plus personnel que sociologique. Comme élément dramatique, il se fait souvent discret. Mais vues d’un autre angle, ces histoires démontrent combien la vie avec le VIH   est complexe — un fait bien connu par toutes les personnes séropositives. Ces films ne laissent personne indifférent. Ils nous touchent tous, séropositifs et séronégatifs, et nous font réfléchir sur les défis de vivre avec le VIH   et les réactions des gens qui sont touchés par le virus.

Écrivain et critique cinématographique, André Roy vit à Montréal. Il détient un Ph. D. de l’Université de Sherbrooke. Il est très actif dans le monde de l’édition. Il obtient le Prix du Gouverneur général du Canada en 1986. Il publie des essais sur le cinéma et la vidéographie, dont un Dictionnaire général du cinéma.

Notes

Darien Taylor est l’ancienne directrice, Réalisation des programmes de CATIE. Elle est cofondatrice de l’organisme Voices of Positive Women et a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II, décernée aux Canadiens qui ont fait preuve d’un engagement exceptionnel en faveur de la lutte contre le VIH  /sida  . Darien vit avec le VIH   depuis plus de 20 ans.

Nous parlons ici des films en français qui abordent le sujet du VIH  . Dans l’article homologue, « AIDS on the Silver Screen », paru dans ce numéro du magazine The Positive Side, nous parlons des films américains et canadiens anglophones. Ces derniers donnent un tout autre point de vue sur le VIH   dans le cinéma.

Le sida   dépeint dans les films :

Les nuits fauves (1992) de Cyril Collard. Jean, bisexuel et séropositif, couche avec une jeune fille, tout en étant conscient des risques. Ce film, bien que provocateur, ne juge ni ses actes, ni sa motivation.

Mensonge (1993) de François Margolin marie séropositivité et bisexualité. Emma, qui ne s’est jamais piquée, n’a jamais été transfusée et n’a jamais trompé son mari, apprend qu’elle est porteuse du VIH  . Un film prosaïque où le sida   joue un rôle de deus ex machina, un élément qui arrive par surprise pour résoudre un problème, comme dans plusieurs films français.

Les soldats de l’espérance (1993). Docudrame sur les origines de la maladie et les premières années de l’histoire de la pandémie du sida  . L’œuvre s’inspire du succès de librairie du journaliste Randy Shilts, And the Band Played On (1987). Le film peut être visionné sur YouTube.

N’oublie pas que tu vas mourir (1995) de Xavier Beauvois. Benoît, étudiant, apprend lors d’une tentative de suicide qu’il est atteint du VIH  . Il décide de brûler sa vie par les deux bouts dans une série d’expériences crues (drogues dures, homosexualité, sexe tarifé) avant de s’engager dans un commando de mercenaires à Sarajevo. Rien de moins qu’audacieux.

J’ai horreur de l’amour (1997) de Laurence Ferreira Barbosa. Une jeune médecin généraliste est confrontée à deux cas difficiles dans sa pratique quotidienne, dont celui d’un garçon affolé par sa contamination au VIH  . Une belle manière d’appréhender le VIH   par la comédie.

Once more (Encore) (1998) de Paul Vecchiali. Louis, marié, se découvre une attirance pour un homme, ce qui révèle ses aspirations homosexuelles. Sa vie amoureuse, ponctuée de relations souvent sordides et passagères, se conclut par le VIH  . Film intense, poétique et émouvant d’un grand réalisateur.

L’amour est à réinventer – Dix histoires d’amour au temps du sida   (1996). Film et télésérie signés par dix cinéastes, dont François Dupeyron, Jean-Claude Guiguet, Pierre Salvadori et Paul Vecchiali, qui mettent en scène la difficulté et le bonheur de vivre sa sexualité et d’exprimer ses sentiments dans la France de la fin des années 90. Des œuvres essentiels.

Ceux qui m’aiment prendront le train (1998) de Patrice Chéreau. Le cinéaste, au cours d’un enterrement où sont réunis les anciens amis gais et hétéros d’un peintre, interroge sur la paternité, le couple, l’avortement, la drogue, l’homosexualité, la transsexualité et le sida  . Un film dur et complexe sur les tourments de l’amour.

Le traité du hasard (1998) de Patrick Mimouni, un cinéaste injustement méconnu. Il suit une bande d’homosexuels assez « folles » dans le quartier du Marais à Paris, confrontés à leur séropositivité. L’un d’eux va développer la maladie, mais n’y succombera pas grâce à l’arrivée de la trithérapie. Lucide, drôle et généreux.

Jeanne et le garçon formidable (1998) d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Une comédie musicale qui aborde le problème difficile de l’amour au temps du sida  . Un film plein de charme, mais pas nécessairement léger et optimiste. À voir.

Drôle de Félix (2000) d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Les deux réalisateurs traitent avec bonheur d’un sujet grave. Félix, jeune Arabe homosexuel et séropositif, entreprend de partir sur les routes de France à la recherche de son père qu’il n’a jamais connu. On prendra grand plaisir à voir et à revoir ce film plein d’amour et de tendresse.

Clara et moi (2004) d’Arnaud Viard. Ce film aborde la difficile relation amoureuse entre Antoine, comédien de théâtre, et sa petite amie Clara qui se découvre séropositive. Une comédie qui se révèle un drame.

Avant que j’oublie (2007) de Jacques Nolot. Un ancien gigolo, malade au bord de la mort, évoque par l’écriture amis et amants, vivants ou morts. Le sida   rôde partout dans ce film austère et fort où l’humour est un salut au désespoir.

Les témoins (2007) d’André Téchiné s’ancre sur les débuts de la propagation du virus pendant les années 80, mais se sert d’une profonde histoire d’amour pour démontrer l’impact du virus sur la société et l’individu.

Femmes et séropositives : dénonçons l’injustice (2012). Un documentaire qui explore les expériences de quatre femmes vivant avec le VIH   (incluant Claudia Médina ; voir le profil) liées à la criminalisation de la non-divulgation de la séropositivité du VIH  .


le sida   dans le cinéma américain et canadien anglophone

Catie, January 2013 - AIDS on the Silver Screen - “If you know your history, then you would know where you coming from.” —Bob Marley, Buffalo Soldier

Though we come from diverse backgrounds and life experiences, people living with HIV all share a common history : the history of the AIDS epidemic. But some 30 years into this epidemic, many of us scarcely know the stories that serve to bind us together as a community. Like the stories of most stigmatized identities, our shared history is difficult, painful and challenging, but it also speaks to the strength and resilience of people with HIV.

Movies offer us one way to connect to those stories and a window into the historical trajectory of AIDS. So, as the weather grows colder, why not gather together your friends with HIV and the people who love and support you around the modern campfire—the TV screen ? Grab a warm blanket and a big bowl of popcorn and spend an evening learning the stories that unify us and make us proud to be who we are. A monthly movie night exploring the history of HIV could make for a cozy, inspiring, even therapeutic way to while away the cold winter.

The beginning is as good a place as any to start your viewing. Two entertaining and informative films that deal with the origins and early history of AIDS are the docudrama And the Band Played On, based on the 1987 bestselling book of the same name, by American journalist Randy Shilts, and Zero Patience, an AIDS musical by maverick Canadian filmmaker John Greyson. And the Band Played On presents a scathing critique of government and medical responses to the emergence of AIDS. It sets out the facts, while Zero Patience assumes that you know these facts and weaves a campy Canuck yarn that turns these “facts” on their head. And the Band Played On

And the Band Played On

And the Band Played On was first shown at the Montreal World Film Festival in 1993, then broadcast on HBO and later released in movie theatres. It takes us back to the early 1980s, as gay men in major American cities are beginning to die of an unknown illness. Doctors, politicians and gay leaders grapple, with varying degrees of competence, with the disease that would eventually become known as AIDS. Of particular interest is the film’s account of the ugly competition between French and American research labs to claim the dubious distinction of discovering the virus that causes AIDS—a competition that unfolds as the death toll mounts. The film also documents the attempts by public health officials to close gay bathhouses in San Francisco, in order to contain the spread of HIV, and the subsequent resistance from gay community leaders who see this as an attempt to control their lives. And the Band Played On introduces us to French Canadian flight attendant Gaetan Dugas, whose sexual exploits became a sort of gay urban legend in the late 1980s. As a result of Shilts’ investigative journalism into the origins of AIDS, Dugas became known as “Patient Zero,” the man who allegedly introduced AIDS to North America. (It is now known that this wasn’t the case.)

In addition to its sharp rebuke of politicians and AIDS researchers, this early Emmy Award–winning film brought Hollywood star power (including Matthew Modine, Lily Tomlin, Alan Alda and Richard Gere) to bear on what was still a relatively taboo subject. Recall that then-U.S. President Ronald Reagan did not publicly say the word AIDS until 1987, the year Shilts’ book was published—a full six years after people first became aware of the disease in the U.S. and after 21,000 Americans had already died of AIDS.

Zero Patience

Canadian Filmmaker John Greyson’s surreal musical Zero Patience premiered at the Toronto International Film Festival in 1993—the same year that And the Band Played On premiered in Montreal—and went on to receive much recognition in Canadian cinema and queer theory circles. Its plot is delightfully convoluted, involving time travel, a buoyant soundtrack by Glenn Schellenberg and a cameo role as Miss HIV for Michael Callen, an early American AIDS activist who championed the rights of people with HIV. The film’s title alludes to “Patient Zero” Gaetan Dugas, whose reputation, tarnished in And the Band Played On, is rehabilitated by Greyson, who portrays his engagement in early AIDS research as helping to establish AIDS as a sexually transmitted disease preventable through safer sex. The title also alludes to the urgency of AIDS activism. When Zero Patience came out, Greyson and others involved in the film said : “We wanted to explode the opportunistic myth of Patient Zero…[and] celebrate the courage and sass of an international AIDS activist movement that has tirelessly fought for the rights of people living with AIDS.”

Philadelphia

Jonathan Demme’s Philadelphia is a must-see film : It was the first mainstream Hollywood movie about AIDS to reach a broad audience. Philadelphia chronicles the final days of gay lawyer Andrew Beckett (played by Tom Hanks, who won an Academy Award for his performance), who is unjustly fired from his law firm when his health begins to fail as a result of AIDS, and the dawning sympathy and politicization of his attorney Joe Miller (played by Denzel Washington), whom he hires to defend him against this unlawful dismissal. Though Beckett wins his case and receives loving support from his partner, family and friends, there is no happy ending to Philadelphia, conceived of and brought to the screen in the early 1990s, when AIDS still conveyed a death sentence. Attending this film when it was first released, I recall that sobs could be heard throughout the darkened theatre as this film drew to a close—I was certainly trying hard to compose myself as the lights went up.

Three Needles

In addition to its north american premiere at the Toronto International Film Festival in 2005, Nova Scotia resident Thom Fitzgerald’s film Three Needles was shown at the 2006 International AIDS Society Conference in Toronto. Starring Stockard Channing, Olympia Dukakis, Sandra Oh, Lucy Liu and Chloë Sevigny, this ambitious film tells three stories of HIV transmission worldwide. In rural China, the black-market trade in blood results in the spread of HIV throughout a small village. In South Africa, the myth that sex with a virgin can cure AIDS has dire consequences in an orphanage. And in Montreal, a second-rate porn star searches for a way to pass his mandatory HIV test despite the fact that he is HIV positive. Though this film sometimes sacrifices the facts about HIV for the sake of a more coherent plot, it is important in its efforts to engage with HIV issues beyond North America.

Viewing these four films—available at your local video store or on Netflix or Amazon—may inspire you to check out other movies about HIV. Last year, two major movies about AIDS, United in Anger, a history of the AIDS activist group ACT UP (AIDS Coalition to Unleash Power), and Vito, about activist/writer Vito Russo, screened in theatres. And in Montreal, there’s the HIV/AIDS film festival VIHsion. Online you can check out some of the more than 100 fascinating interviews with members of ACT UP New York that make up the ACT UP Oral History Project.

Know your history : It will make you proud.

Here is a short list of the features and documentaries made in North America since the start of the epidemic :

AIDS : No Sad Songs (1985) – First major Canadian doc made about what was at the time a taboo topic. Explores the social and emotional effects of AIDS on people living with HIV and their loved ones.

Parting Glances (1986) – Indie film about a gay couple in New York City. One of the first American feature films to portray AIDS.

Doctors, Liars, and Women : AIDS Activists Say No to Cosmo (1988) – Award-winning short that documents AIDS activists taking over the editorial offices of Cosmopolitan magazine after it ran an article claiming that a straight woman could safely have unprotected sex with an HIV-positive man.

The Ryan White Story (1989) – Made-for-TV movie based on the true story of Indiana teenager Ryan White. In 1984, White became infected with HIV from contaminated blood treatment for his hemophilia and fought for his right to attend school after being expelled because of his infection.

Common Threads : Stories from the Quilt (1989) – Academy Award–winning doc about the lives and deaths of people commemorated in the AIDS Memorial Quilt.

And the Band Played On (1993) – Docudrama on the early history of AIDS, based on the bestselling book by Randy Shilts.

Zero Patience (1993) – John Greyson’s AIDS musical about how the media, government and scientists responded to AIDS in the ’80s.

Philadelphia (1993) – First mainstream Hollywood movie about AIDS. A successful young gay lawyer living with HIV takes his employer to court for wrongful dismissal.

Angels in America (2003) – A six-hour HBO miniseries adaptation of the Pulitzer Prize–winning play about the intertwined lives of people affected by the growing AIDS epidemic. Set in New York City during the Reagan administration.

Three Needles (2005) – Three stories about the AIDS epidemics in South Africa, China and Canada, from Halifax-based writer and director Thom Fitzgerald.

We Were Here (2011) – Doc in which four gay men and one straight female nurse share stories about how they were impacted by the epidemic in San Francisco.

Positive Women : Exposing Injustice (2012) – Four HIV-positive women (including Claudia Medina, profiled in this issue) talk about the impact of Canadian laws that criminalize HIV non-disclosure.

United in Anger : A History of ACT UP (2012) – Doc about the direct actions of ACT UP (AIDS Coalition to Unleash Power) to combat corporate greed, social indifference and government neglect.

How to Survive a Plague (2012) – Oscar-nominated doc about the activism of ACT UP (the AIDS Coalition to Unleash Power) and TAG (the Treatment Action Group) in the U.S. during the late ‘80s and early ‘90s.

The Normal Heart (pre-production) – The book and play written by activist Larry Kramer about his efforts to raise awareness about AIDS in the ’80s, to be turned into a feature film.

Source : http://www.catie.ca/en/positiveside/winter-2013/aids-silver-screen


VOIR EN LIGNE : Catie
Publié sur OSI Bouaké le jeudi 14 février 2013



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