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France : Un enfant sur cinq sous le seuil de pauvreté


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Libération - 3 décembre 2012 - par Par Tonino Serafini

Sept rapports ont été remis au gouvernement, à une semaine d’une conférence nationale sur le sujet.

Pas moins de sept rapports sont prêts pour nourrir les débats lors de la Conférence de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, qui se tiendra lundi et mardi prochains au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Ils ont été remis au gouvernement par les groupes de travail thématiques (famille et enfance, logement, santé, emploi, surendettement, droits sociaux, politiques de solidarité) chargés de plancher sur les moyens de combattre la misère. En France, 8,6 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire (964 euros par mois), dont un enfant sur cinq.

L’un des rapports propose de s’attaquer au cercle infernal de la reproduction de la pauvreté en agissant dès le plus jeune âge. Il est ainsi question de « créer des alliances entre groupes de parents défavorisés et enseignants », relève Pierre-Yves Madignier, le président de l’association ATD-Quart-Monde. Une telle mesure contribue à la réussite scolaire des enfants, en rendant une crédibilité aux parents.

Une autre proposition recommande d’augmenter l’accueil en crèche et en maternelle des enfants issus des familles défavorisées. On sait qu’une telle mesure accroît plus tard les chances de réussite scolaire et permet dans l’immédiat aux mères isolées de chercher un emploi ou d’effectuer une formation, ce qui peut les aider à sortir la famille du dénuement. L’un des sept rapports préconise d’ailleurs de consacrer d’ici à 2017 près de 6 milliards d’euros à l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi des personnes pauvres.

La lutte contre la pauvreté passe aussi par des mesures très concrètes pour le quotidien des familles qui « sont dans la survie au jour le jour », pointent les associations. Au cours des dernières décennies, les minima sociaux ont décroché par rapport aux revenus salariaux. En 1988, lors de sa création, le montant du RMI (prédécesseur du RSA) correspondait à la moitié d’un Smic. Aujourd’hui, le RSA (474,93 euros par mois pour une personne seule) équivaut grosso modo à 40% du salaire minimum (1118,44 euros nets). L’un des rapports propose donc de revaloriser le RSA de 15% sur trois ans.

Coté logement, dès la fin de l’hiver 2013, il est question de proposer la création de 20 000 habitations pour des sortants des centres d’hébergement.


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Publié sur OSI Bouaké le dimanche 9 décembre 2012

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