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Bientôt un « sas » pour les enfants d’Haïti adoptés en France



Le Parisien, Alexandra Echkenazi | 15.02.2010

Bientôt un « sas » pour les enfants d’Haïti adoptés en France Et si l’adoption des orphelins d’Haïti en France allait trop vite ? A la demande de psychiatres, le gouvernement va installer un « sas » en Guadeloupe. Pour que parents et enfants s’apprivoisent en douceur.

D’ici à une quinzaine de jours, les enfants haïtiens en voie d’adoption en France feront une halte en Guadeloupe. Ce projet, initié par la secrétaire d’Etat à la Famille et à la Solidarité, Nadine Morano, et soutenu par un comité d’experts sur l’adoption internationale comme le pédopsychiatre Marcel Rufo vient d’obtenir l’aval du Premier ministre.

« Notre but est de garantir que le processus d’adoption se passe dans les meilleures conditions matérielles et psychologiques possibles pour les enfants et pour leurs parents adoptants, suite au séisme qui a plongé la capitale haïtienne dans le chaos », indique-t-on au cabinet de la ministre. Haïti est le premier pays où les Français adoptent (20 % du total, soit environ 700 enfants par an ces deux dernières années), devant l’Ethiopie, la Russie ou la Colombie.

Un suivi médical, psychologique, pédagogique mais aussi juridique

L’Hexagone est aussi la première terre d’accueil des petits Haïtiens privés de famille, dans ce pays où le nombre d’orphelins était estimé à 600 000 avant la catastrophe. Depuis le tremblement de terre, 371 petits Haïtiens sont déjà arrivés en territoire français. Près de 180 enfants, dont le dossier a obtenu tous les sésames, devraient rapidement s’envoler pour l’Hexagone. Et 500 procédures d’adoption sont en cours. Cette halte qui sera fortement conseillée mais pas obligatoire durera entre huit et quinze jours durant lesquels le gouvernement français offrira aux enfants un suivi médical, psychologique, pédagogique mais aussi juridique afin de vérifier que tout se passe dans une parfaite légalité. « Ce dispositif ne concerne que les familles qui ont obtenu tous les feux verts pour faire venir leur enfant en France », précise le cabinet de la ministre. Hors de question d’accélérer des dossiers en cours de procédure. Au contraire, l’idée de ce passage en Guadeloupe est d’éviter de faire subir un changement trop brutal aux enfants. Tous les vols commerciaux d’Haïti pour la France qui devraient reprendre d’ici à quelques jours faisant un arrêt obligatoire à Pointe-à-Pitre, c’est cette ville qui a été choisie pour mettre en place ce sas de transit médico-social vers la métropole. Les enfants seront pris en charge dans un centre de vacances situé à 15 min de l’aéroport et du CHU. Il sera équipé pour accueillir une quarantaine de petits mais aussi les familles françaises adoptantes.


VOIR EN LIGNE : Le Parisien
Publié sur OSI Bouaké le mardi 16 février 2010

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