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Alain Mabanckou : 10 ans dans les années 70 à Pointe-Noire



Mediapart - 29 Juillet 2010 - par Sylvain Bourmeau

  • Alain Mabanckou, Demain j’aurai vingt ans, Gallimard

Contrairement à la littérature américaine dont Mark Twain peut être considéré comme le fondateur, la littérature française a un sacré problème avec l’oralité. Et si certains tentent bravement de réanimer une langue souvent mortifiée à coup d’épée d’académiciens, rares sont ceux qui parviennent à donner à entendre, dans des livres, le français comme il se parle ici ou là. Le grand mérite de Demain j’aurai vingt ans est d’abord là : dans cette voix d’enfant, l’invention d’une langue vivante pour dire la vie quotidienne la plus banale, entre première histoire d’amour et scènes de famille.

Michel a une dizaine d’années, il apparaît comme une sorte de double fictionnel et remémoré de l’auteur qui a, lui aussi, passé son enfance dans les années 70 à Pointe-Noire, ville côtière et capitale économique de ce qui s’appelait alors Congo-Brazzaville. Où Mabanckou montre subtilement combien grandir en Afrique noire à l’époque signifiait déjà, autrement que pour nous en France, appartenir à un monde globalisé dont les nouvelles –attentat des JO de Munich, élection de Valéry Giscard d’Estaing, révolution iranienne– parvenaient via le poste de radio.

Pour lire un extrait, cliquer ici.

Alain Mabanckou parle de Demain, j’aurai vingt ans : http://www.dailymotion.com/swf/vide...


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Publié sur OSI Bouaké le jeudi 29 juillet 2010



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